Je ne peux pas résumer ce livre, car ce n'est pas un roman, pas une fiction. Rien n'est imaginé, tout est réel et pour cette raison, la lecture de Si c'est un homme est impérative, maintenant et dans 10 ans, 100 ans.
On pense souvent qu'on a tout lu, ou presque, sur les camps de concentration. On les a tous étudiés à l'école. Mais c'est toujours un choc de lire un témoignage tel que celui de Primo Levi. C'est dur de s'avouer que les nazis étaient des hommes, faits exactement comme nous de chair et d'os, parce que cela veut dire que tout peut recommencer un jour... si ce n'est déjà fait dans certains endroits du monde.
L'écriture de Primo Levi est limpide, et en dehors de l'horreur des camps, un sentiment m'a envahie pendant la lecture : la gratitude. J'ai envie de dire merci à Primo Levi d'avoir témoigné, raconté au monde ce qu'il a vécu à Auschwitz. C'était indispensable humainement.
J'ai aussi appris pas mal de choses sur la vie au quotidien dans les camps, et le constat est cruel : sans petites combines pour augmenter sa ration de pain, ou pour obtenir des chaussures dans un état potable, un homme était sûr de mourir rapidement. Parce que des hommes ont obligé leurs semblables à vivre comme des animaux, leur solution était de se voler entre eux, et de souffrir continuellement de la faim et du froid.
Bref, j'en fais peut-être un peu trop, mais c'est parce qu'on sort forcément complètement bouleversé de ce livre.
Il s'agissait de la lecture commune du mois de janvier du Blogoclub, et je pense que les autres participants ont été au moins aussi touchés que moi...