Loïc Le Meur respecte la transparence américaine en dévoilant sur son site le détail des obligations présidentielles lors du séjour à Washington.
Nicolas Sarkozy change la donne dans les relations franco-américaines.
" Sarkozy the American " tel fut le titre d'un reportage diffusé cette semaine sur CBS news présentant le Président Nicolas Sarkozy. Ce dernier a pris, comme Ministre des Affaires Etrangères, l'une des rares personnalités politiques Françaises à ne pas avoir condamné la présence Américaine en Iraq. C'est un Président qui passe ses vacances aux Etats-Unis, y rencontrant George Bush dans la maison familiale de Kennebunkport.
Il est manifestement loin ce 7 mars 2003 où Dominique de Villepin, dans son discours devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, s'opposait à la guerre en Iraq.
A quoi tient cette évolution ?
Il y a probablement trois facteurs majeurs.
Le premier, le peuple américain a changé de position sur la question de la guerre en Irak et le maintien des troupes. Les Français considèrent davantage ces soldats comme des victimes d'un entêtement de leur Président.
Le second, les Français ont choisi la rupture et le changement lors de la présidentielle de mai 2007. La politique étrangère s'avère être l'un des domaines de cette rupture.
Le troisième, la campagne présidentielle américaine met en avant un nouveau regard sur les Etats-Unis. Imaginer que le futur Président de la première puissance mondiale puisse être soit un noir, soit une femme c'est, encore une fois, avoir une longueur d'avance.
Cette longueur est par ailleurs, dans l'esprit des français davantage louable, ne touchant pas à l'économie mais à l'ouverture, à la tolérance. Alors que le pays des droits de l'Homme et de l'égalité a pu voir une partie de sa classe politique s'interroger très officiellement, concernant Ségolène Royal sur la question : " qui va garder les enfants ? ", au pays du " conservatisme ", une femme est en train de convaincre le peuple Américain avec pour slogan : " je suis votre femme " (I'm your girl) assumant ainsi non sans humour toute sa féminité.
Le second mandat de George Bush a porté tellement de caricatures que l'Amérique change son regard sur elle-même et ce faisant elle va rendre possible de nouvelles bases de partenariats.
Nicolas Sarkozy a le mérite de refuser tout clivage dogmatique avec cette puissance qui fut notre alliée dans des circonstances historiques et qui a accepté pour notre liberté le sacrifice de tant de ses enfants.
Une nouvelle page va s'ouvrir marquée par des évolutions mutuelles et cette page peut receler le meilleur comme si des retrouvailles indispensables allaient être célébrées avec une réjouissance partagée.
Loïc Le Meur montre encore la distance qui peut parfois toujours exister entre ces deux cultures. Il faut aller sur son site pour trouver le détail des réunions et des rendez-vous car le site officiel de l'Elysée reste très vague.
Bravo à ce chef d'entreprise qui aussitôt la présidentielle passée a choisi "l'esprit du large" bien loin des couloirs des Ministères ou des missions officielles.
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