Idiomathique du jour
La menthe est une plante aromathique qui favorise le calcul menthal.
Eugène Wigner et l'efficacité des mathématiques
Le physicien théoricien hongrois naturalisé américain Eugene Paul Wigner est mort le 1er janvier 1995.
Il a été lauréat du Prix Nobel de physique en 1963, pour son développement de la théorie de mécanique quantique concernant la nature du proton et du neutron, en particulier pour la découverte et l'application des principes fondamentaux de symétrie.
Mais Wigner est surtout connu parmi les mathématiciens, et les philosophes, pour le titre d'un article publié en 1960 : "La déraisonnable efficacité des mathématiques dans les sciences naturelles" (voir ici).
Sur ce thème, on pourra écouter la conférence de Gilles Dowek donnée cette année dans le cadre du Colloquium Jacques Morgenstern à Sophia Antipolis. On trouve les liens vers la vidéo et des documents sur la page Les fondements de l'informatique du site Interstices.
Blague wignérienne :
C'est l'histoire de deux amis, anciens camarades de classe, qui parlent de leurs emplois. L'un d'eux est devenu statisticien et travaille sur l'évolution de la population. Pour présenter son activité à son ancien camarade, il commence, évidemment, par parler de la distribution de Gauss et par expliquer la signification des différents symboles pour la population, pour la moyenne de la population, et ainsi de suite. Le camarade de classe est un peu incrédule et se demande si le statisticien n'est pas entrain de se moquer de lui.
- Comment peux tu savoir cela? demande-t-il. Et que signifie ce symbole, ici?
- Oh, dit le statisticien, c'est pi.
- Qu'est-ce que c'est?
- Le rapport de la circonférence du cercle à son diamètre.
- Ah, tu pousses le bouchon un peu trop loin, dit le camarade de classe maintenant persuadé qu'il s'agit bien d'une blague, comment peux-tu sérieusement établir un rapport entre la population et la circonférence du cercle ?
Grace Hopper
L'informaticienne américaine Grace Murray Hopper est morte le 1er janvier 1992.
Elle est la conceptrice du premier compilateur en 1951 et du langage COBOL en 1957.
Elle est à l'origine de l'anecdote concernant une panne d'ordinateur due à un papillon nocturne pris dans un relai. L'insecte fut enlevé avec soin et placé dans le journal de bord avec la mention "first actual case of bug being found". Cette plaisanterie a popularisé l'expression bug.
Agner Krarup Erlang
Le mathématicien danois A. K. Erlang est né le 1er janvier 1878.
Il est connu pour ses travaux sur la théorie des files d'attente, et la gestion des réseaux téléphoniques.
Il a laissé son nom au Erlang, unité de mesure d'intensité du trafic téléphonique.
Il existe aussi un langage de programmation, nommé Erlang en son honneur, utilisé par de nombreuses compagnies de télécommunications pour leurs routeurs téléphoniques.
Vandermonde et son déterminant
Le mathématicien français Alexandre-Théophile Vandermonde est mort le 1er janvier 1796.
Son nom est maintenant surtout associé à un déterminant, le déterminant de Vandermonde.
Jean Bernoulli
Le mathématicien suisse Jean Bernoulli est mort le 1er janvier 1748.
Avec son frère Jacques Bernoulli, il a longtemps travaillé à développer les conséquences du nouveau calcul infinitésimal inventé par Leibniz.
Il a trouvé l'équation de la chaînette (courbe qui correspond à la forme que prend un câble suspendu par ses extrémités) et a développé le calcul exponentiel.
Il a aussi eu la gloire de former Leonhard Euler.
Ses nombreux mémoires ont été réunis sous le titre d'Opera omnia, qu'on peut consulter sur Google-Livres.