Avec le livre numérique, c'est tout un nouveau chapitre de l'écriture ou même un nouveau tome entier qui sont à écrire. Dans les 24 derniers mois, plus de 700 magazines ont fermé leurs portes aux États-Unis et au Canada, selon MediaFinder.com.
Les espoirs de l'édition sont donc placés dans la technologie numérique. Une technologie qui, si elle parvient à s'imposer sur le marché permettrait de réduire les coûts d'impression, de distribution...
L'inconnue concerne la publicité dont la contribution baisse proportionnellement aux baisses de magazines et de journaux en kiosque.
D'après Al DiGuido, journaliste d'Adage, « malgré tout l'optimisme entourant l'avenir de l'e-book, un obstacle évident est le coût des lecteurs qui diminuent, mais sont encore trop élevés pour convertir de nombreux acheteurs. » Al DiGuido rappelle aussi que les recettes du Kindle reviennent à 70% à Amazon et seulement un tiers est distribué aux éditeurs. Pour lui, il faudrait se méfier et anticiper le plongeon des subventions publicitaires que le livre électronique pourrait provoquer, surtout dans le cas des journaux ou magazines, car il pourrait aboutir à une véritable faillite du système.
Si la publicité en ligne ne paye pas la totalité des factures d'un journal, Rupert Murdoch, patron de News Corp. proposait un lecteur électronique dédié exclusivement à la presse.
Pour Murdoch, « La révolution numérique a apporté de nombreuses et peu coûteuses méthodes de distribution des contenus, mais cela n'a pas rendu le contenu gratuit ». Selon lui « le journalisme de qualité n'est pas bon marché. [..] Nous devons juste faire en sorte que le contenu soit différent et meilleur par rapport aux autres ». Et pour conclure, « je pense que si nous réussissons nous serons suivis par d'autres médias ».