Selon une étude effectuée en temps réel sur lui-même et sa compagne, le non renommé psychologue William V. a décrit, dans la lignée des phases d'un deuil ou d'une peine d'amour, celles que subira un individu lors d'un trek. Voici un résumé des résultats :
1. Excitation : Normalement avant le départ et les premières heures du trek. Période plus ou moins intense de bonheur face au nouveau défi et aux nouvelles découvertes.
2. Choc : Fait suite aux premiers grands efforts physiques alors que le corps n'est pas encore à sa meilleure forme. Sentiment de regret. Intense besoin de faire demi-tour souvent caractérisé par la question « dans quoi je me suis encore embarqué ?! » incluant souvent un blasphème ou deux.
3. Acceptation : Au bout de quelques jours, le corps s'habitue à l'effort soutenu ce qui permet d'apprécier le côté positif du trek (paysages, grand air, etc.). Les émotions se stabilisent et le trekkeur accepte sa situation et en profite.
4. Dépassement : Un trek comporte habituellement un point culminant; un objectif. C'est à l'atteinte de ce but que le trekkeur obtient sa dose de satisfaction, comme l'adrénaline dans un sport extrême ou le buzz chez un drogué. Cette phase peut créer chez certains individus une dépendance.
5. Dépression : Phase plus ou moins longue selon le trek qui suit l'atteinte de l'objectif où l'effort se prolonge toujours un peu trop longtemps... C'est durant cette étape que le trekkeur se dit « PLUS JAMAIS, c'était mon dernier trek ».
Pour un même trek, chaque individu vivra les phases à des intensités différentes, de nulle à extrême. Plusieurs facteurs entrent en compte dont les principaux sont : la forme physique, l'endurance mentale, le caractère et l'intérêt.
Nad et moi avons fait plusieurs treks bien différents depuis notre départ que ce soit dans les champs et les rizières, dans les montagnes d’Amérique du Sud ou en escaladant des volcans dans plusieurs pays. Durant les plus importants, nous sommes souvent passés par les phases expliquées ci-haut incluant sans aucun doute la cinquième et sa conclusion.
Mais, pour une raison obscure, à Katmandu, on se demandait comment conclure l'année 2009 en beauté. Comment terminer les douze mois les plus intenses de nos vies ? Bien sûr on avait déjà une petite idée, sauf qu’on hésitait, car l'hiver arrivé pesait dans la balance. Mais, le besoin d'aller toujours un peu plus haut et un peu plus loin a pris le dessus. L'envie de se surpasser a envahi nos pensées.
Il fallait que ce soit à la hauteur.
Hauteur ? Voilà : l'Himalaya. Les plus hautes montagnes du Monde, ça devrait être à la hauteur, non ?
À suivre…
-Will.