2009 s'achève et la question des droits de l'homme en Chine est loin d'être réglée. Liu Xiaobo vient d'être condamné à 11 ans de prison et sera privé de ses droits politiques pour deux années supplémentaires, pour avoir remis en cause la démocratie de son Pays à travers une Charte.
Considéré par les autorités chinoises comme l'agitateur de la Charte 08, il est accusé d ' « incitation à la subversion du pouvoir d'Etat ». Sa femme et des diplomates étrangers ont été exclus de la salle d'audience.
Pékin ne se montre guère capable d'agir autrement qu'en bâillonnant ses dissidents. Des pratiques on ne peut plus anti-démocratiques condamnées par l'Occident, le prix Nobel de littérature Herta Müller en tête.
Liu Xiaobo présidait le Centre chinois Indépendant PEN depuis 2003. On retrouve sur le site du PEN, une tribune de Marian Botsford Fraser au sujet de la Charte 08, des droits de l'Homme et de la Chine. A propos du pouvoir des mots.
La Charte contient 19 principes démocratiques auxquels les 300 rédacteurs de la Charte croient. Elle se demande où va la Chine du nouveau millénaire... Peut-elle continuer sa progression sous un régime autoritaire, ou bien embrasser les valeurs humaines universelles et mettre en place un système véritablement démocratique ?
Depuis son apparition, plus de 10 000 citoyens chinois ont signé la déclaration. Plus de 300 écrivains occidentaux ont signé une lettre du PEN International adressée au président Hu Jintao pour protester contre la détention de Liu Xiaobo, depuis le 8 Décembre 2008. Ce mois-ci et avant le procès de Liu Xiaobo, plus de 300 citoyens chinois ont signé une lettre de soutien.
Alors que se profile le 50e anniversaire du Comité des écrivains emprisonnés au mois de mai prochain, espérons que 2010 marque une vraie avancée pour les libertés en Chine et ailleurs...