L’histoire, tirée d’un court roman noir de Guillaume Guéraud, tient du coup au foie et Alfred n’a en rien voulu adoucir le propos. Le dessin au stylo-bille est âpre et les textes secs. Dans certaines scènes, le décalage entre image et récit accentue le malaise.
Tandis qu’on lit une description macabre, l’oeil se ballade en forêt à la rencontre des animaux nocturnes. Et le jour revient comme après un mauvais rêve. À mesure, on sent la colère du jeune homme sourdre jusqu’à l’explosion finale. On respire un peu et on reprend l’album au début pour le lire une deuxième fois. Là. Tout de suite.
© Antoine Hudin
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Je mourrai pas gibier d’Alfred, d’après Guillaume Guéraud - Delcourt, collection Mirages – janvier 2009 – 14,95 €
sélection du festival international de bande dessinée à Angoulême 2010
Article initialement paru, sous une forme différente, dans Arts et Métiers Magazine