Dans le pays messin, on disait
S’il pleut dans la nuit de la St Sylvestre
Le laboureur n’aura guère de denrées
Et l’on n’aura pas du bon vin
Pour noyer son pauvre chagrin
Et il était d’usage dans bon nombre de villages d’éparpiller le fumier qui trônait devant les maisons où habitaient des filles nubiles, accompagné parfois de quelques farces innocentes ou désagréables… une promesse de fécondité pour ces demoiselles ! (Comme quoi, il n’y avait pas que les « mais » déposés dans la nuit du 1er mai…)
Dans les Vosges, le temps de la St Sylvestre préfigurait celui du mois de juillet (aïe, ce sera donc en 2010 un été humide, mais chaud)
Enfin, toujours en pays messin, il était de coutume de fleurir les fontaines et les puits, et de se précipiter aux 12 coups de minuit pour aller boire la première eau de l’année, chargée de vertus bénéfiques…
Comme le souligne Georges L’Hôte (1911-2001), auteur du livre « Saints et Saintes tutélaires de Lorraine » paru aux éditions serpenoises en avril 1979 (et admirablement illustré par Bernard Ferreira),
Au moment de lever votre coupe de champagne et de sacrifier à la mode du moment, ayez une pensée de tendresse pour l’eau naturelle et généreuse de nos puits, sources et fontaines, salvatrice et génératrice en vous souvenant que
Celui qui va chercher la première eau de l’année – Aura de la bonne eau pendant toute l’année !