Mon amie SOUKEE - oui, même si nous ne connaissons que virtuellement, je me sens le droit de la nommer "mon amie" - m'a offert, pour cette fin d'année, un très joli tag : celui qui fait resurgir les souvenirs. Vous pouvez constater, sur son blog BIENVENUE À BOUQUINBOURG, combien elle est sincère et véritable lorsqu'elle évoque tout ce qui l'a construite. Je vais essayer de répondre à ses questions avec la même authenticité.
1. Quelle odeur, quel parfum, quel fumet déclenche un de vos souvenirs ?
Sans conteste, l'odeur du pain chaud qui sort du four du boulanger. Mais pas de n'importe quel four ! De celui de mon Papa, quelque part dans le Bordelais, dans les années 60. C'était un dur labeur dans ces temps-là que d'être boulanger. La "journée" commençait vers minuit et s'achevait aux environs de quinze heures. Et quand, petite fille, je me levais, c'était pour partager avec mon père, sur le tour dans le fournil, le "casse-croute" du matin : pour lui, charcuterie, steak parfois, œufs, fromage ; pour moi, une longue et chaude tartine de "ficelle" dégoulinante de beurre fondant que je trempais dans le café au lait.
2. Quel son, quelle mélodie, quel bruit déclenche un de vos souvenirs ?
Je vais rester dans ces années : collée au four, une grosse cuve, remplie d'eau (chaque jour, par les soins de mon père) qui constituait la réserve d'eau chaude de la maison : pour faire la pâte, pour laver la vaisselle, pour remplir la bassine dans laquelle je faisais ma toilette. Et, dans un interstice du mur... un criquet qui stridulait inlassablement.
3. Quelle saveur, quel goût déclenche un de vos souvenirs ?
La soupe : il fallait, chaque soir, en avaler une assiettée. Elle était bonne et saine, pourtant, cette soupe ! Composée des légumes du jardin (à l'époque, c'était naturellement "bio")... Mais son caractère répétitif me l'a rendue rébarbative.
Aujourd'hui, la soupe est toujours prête pour le soir ; mais c'est seulement mon mari qui la déguste ; je n'y parviens plus ! Soukee (eh oui !) a réussi, cependant, à me réconcilier avec ce breuvage, il y a quelque temps, en confiant sur son blog sa recette de VELOUTÉ DE COURGETTES À LA VACHE QUI RIT.
4. Quelle matière, quelle surface déclenche un de vos souvenirs ?
La couverture des livres : je ne peux m'empêcher de caresser les livres avant de décider si je vais l'acheter ou non. Je suis comme les lecteurs de la librairie du Papa d'Odilon (Le buveur d'encre - Éric Sanvoisin) qui "reniflent les livres comme s'ils choisissaient un camembert", qui " prennent, reposent, reprennent, se ravisent, et, remettent le livre à sa place".
5. Quelle image, quelle forme, quel objet déclenche l'un de vos souvenirs ?
Les nuages : j'ai passé et je passe encore des heures à les contempler, cherchant toujours à découvrir ce qu'ils m'évoquent. Et mon imagination est fertile !
À l'aube de la nouvelle année 2010, je doute fort de trouver preneur (se) pour ce tag dans la blogolecture !!! Pendant que certaines tentent de se débarrasser d'une grippe malvenue (n'est-ce pas Soukee ?), d'autres, sans doute, s'affairent aux derniers préparatifs de fête. Nous reparlerons donc de nos souvenirs l'année prochaine... que je souhaite à toutes et tous belle et bonne !