Ma faim est trop grande et ma soif trop ardente
Pour que je puisse manger ou boire
Mais ne ferme-ton pas les yeux
Pour mieux voir?
Mais la grande démesure du désir
Qui m’habite
Ne m’empêche-t-elle pas d’aimer
Ce qui infiniment est désirable?
Oui je connais le chemin des nuages
Le comment des êtres
La sourde latence des orages
J’ai dévisagé toutes les choses humaines
Leurs arcanes d’ombre
Et leurs gestations secrètes
Mais il me manque un baiser
Un acquiescement d’amour
Ce battement de coeur primordial
Qui est le pourquoi d’exister-
(Ephraïm)