« Lorsque les syndicats de journalistes s’expriment avec une telle force, chacun de nous devrait se sentir concerné par la menace contre la démocratie à laquelle nous avons à faire », a déclaré John Monks, Secrétaire général de la CES. « Des emplois et des conditions de travail décents sont essentiels si nous voulons assurer la liberté d’expression, le pluralisme et l’éthique du journalisme ».
La crise sociale apparaît aujourd’hui dans la nature précaire du travail journalistique. Le scandale des bas salaires et des emplois non protégés est patent dans tous les pays où un nombre croissant de personnes voient leur emploi régulier, à plein temps, remplacé par un travail précaire ne bénéficiant que d’une faible - ou d’aucune - protection sociale.
La crise professionnelle est causée par la réduction des budgets éditoriaux, ce qui compromet les normes éditoriales et réduit considérablement le temps et les recherches necessaires aux journalistes pour réaliser leur travail.
Aujourd’hui, les syndicats et les associations de journalistes appellent à l’action, au sein du journalisme et des médias, afin de contrer l’indifférence et de regagner la confiance du public dans un journalisme fiable, informé et professionnel, qui est une composante essentielle de la démocratie en Europe. Lorsque la qualité décline, les gens ne font plus confiance aux médias pour représenter leurs intérêts. Les journalistes sont déterminés à reprendre possession des valeurs éthiques de leur profession, à dire à leurs employeurs que les réductions d’emploi et l’atténuation des normes doivent cesser, et à avertir les gouvernements de la menace que la remise en question des droits éthiques des journalistes fait peser sur la démocratie.
En défendant leurs droits, les journalistes défendent aussi les libertés civiles et les droits humains fondamentaux.