Très attendue aux USA, la nouvelle série télé de JJ Abrams (déjà à l’origine de LOST), FRINGE a été diffusé de façon presque confidentielle sur TF1 en seconde partie de soirée. Peu d’échos donc en France, sans doute pas un gros engouement sur les audiences… et pourtant, pourtant, la série est redoutablement bien conçue et totalement addictive. La sortie de la saison 1 en DVD permettra de découvrir les 22 épisodes en une traite et de devenir accroc !
J’en avais entendu parlé, de cette nouvelle réalisation de JJ Abrams, mais je n’avais même pas su qu’elle était diffusée sur TF1. Par hasard, un soir, je suis tombé sur l’épisode…22 ! Le dernier de la série… Et pour mon plus grand malheur, en l’espace de quelques minutes, j’étais conquis. Inévitablement, le goût des meilleurs moments de la période X-Files me revenait.
Parce que bien évidemment, le lien s’établit aussitôt : une division du FBI enquête sur les évènements les plus improbables, les plus inexpliquables qui soient. A la tête de cette division, Broyles : un homme qui semble en connaître long sur tous ces incidents qu’il classe sous l’étiquette “Le Projet”.
Pour mener les investigations, Broyles dispose d’une équipe qui s’enrichit dès le premier épisode d’Olivia Dunham (Anna Torv). Celle-ci a des prédispositions pour son boulot : en autre, une grosse mémoire et une ténacité hors du commun (mais pas que … et on le découvre progressivement).
Cependant, pour les besoins de la première enquête, un vol dont tous les passagers sont morts suite à une exposition à un virus, Olivia devra avoir recours aux services d’un scientifiques de haut vol : Walter Bishop (John Noble). Le hic, c’est que ce dernier est interné dans un hopital psychiatrique depuis 17 ans et que seul son fils, Peter Bishop (Joshua Jackson) est habilité à le visiter. Qu’à cela ne tienne, Olivia va jusqu’en Irak arraché Peter à son nouveau job (quitte à monter un bateau !).
Peter accepte un peu malgré lui et va même, sous une menace à peine voilée d’Olivia, jusqu’à faire sortir son père et endosser le rôle de tuteur. Walter montre vite qu’il n’a rien perdu de son génie et exige de récupérer son laboratoire à Harvard. Labo qu’on lui confie, avec son ancien matériel et du nouveau. Le trio d’enquêteurs de Fringe est constitué.
On reprochera certainement à Fringe de (re)faire du X-files. C’est vrai, les thèmes sont franchement très similaires : téléportation, manipulation des foules, virus mutants, technologie futuriste ou alienne, dimension parallèle, combustion spontanée, etc etc… Une couche d’officiels du FBI et de l’état par-dessus, et on n’est plus très loin de voir se pointer Mulder et Scully.
Mais le charme de Fringe réside dans un usage moins “prise de tête” de ces “mystères” et surtout de son casting.
Les réalisateurs ont fait le choix d’un univers moins déprimant que X-Files sans pour autant que la violence et l’hémoglobine ne soient généreusement présents. L’humour est bien plus palpable aussi, ne serait-ce que dans le rôle de Walter Bishop. Ce qui nous amène au second point : les personnages.
La plupart des visages de ces acteurs ne vous paraitront pas connus : pourtant, beaucoup ont déjà tourné dans des séries (Urgence, Lost, Les Experts, Dawson, etc..). Il est d’ailleurs souvent plus intéressant d’avoir à faire des nouvelles têtes : on ne traine pas un passif, une autre image. Pour tous ces personnages, les réalisateurs ont pris soin de créer des backgrounds lourds à trainer et des caractères marqués : Walter Bishop, scientifique brillant mais sans la moindre trace d’éthique, presque amnésique, mais désireux de se racheter, a la palme.
Olivia Dunham est une jeune femme brillante mais qui a été trahie par son fiancé et dont le passé est bien plus complexe qu’elle ne le sait elle même.
Peter Bishop dispose de l’intelligence de son père mais il a opté pour une vie sans attache, au fil de l’eau, en mettant ses capacités au service d’un peu n’importe qui et quoi… comme s’il n’était pas à sa place dans ce monde.
Broyles est à la tête de la division Fringe du FBI et cela ne l’empêche de fricoter drôlement et profondément dans le Projet.
Derrière ce Projet, justement, et dans presque chaque enquête revient le nom de Massive Dynamics : une multinationale dont le secteur Research & Developpment parait être le meilleur au monde. Son leader invisible (jusqu’au dernier épisode en toute cas, rôle tenu par… Leonard Nimoy !!) est William Bell : rien de moins que l’ancien collègue de labo de … Walter Bishop. Massive Dynamics utilise Nina Sharp pour sa communication : une femme que Bell aurait sauvé de la mort (elle a un bras cybernétique) et qui sert sa boite avec beaucoup d’abnégation.
En attendant donc la saison 2, ces 22 premiers épisodes sont de très bonne facture et provoque un réel effet addictif. La saison 2 est en cours de diffusion au USA et draine autour de 6 millions de spectateurs à chaque épisode. A voir si TF1 fera l’effort de mieux présenter cette série… à moins qu’il ne vaille mieux de toute façon attendre le coffret DVD !
La page de la série sur Wikipédia, c’est ici.