On apprend sur le site du Monde Informatique que l’Arcep a adresser une simple mise en garde à Orange et SFR pour le non respect de leurs engagements en matière de couverture 3G. On apprend sur Euro TMT que Free Mobile sera le quatrième opérateur mobile 3G français. Et on se prend à douter des promesses des uns et des autres.
Avec de nombreuses promesses dans son panier, Free a finalement décroché le titre de quatrième opérateur mobile 3G français. Mais les 10 propositions que le site Euro TMT juge les plus marquantes n’ont pourtant rien d’exceptionnelles.
Les voici, reprises du site Euro TMT :
- commercialiser trois heures d’appels vers les fixes et les mobiles en métropole pour moins de 20 € par mois,
- donner accès à tous les services disponibles sur le Web : messagerie instantanée et téléphonie sur IP,
- commercialiser des offres sans engagement de durée pour les clients qui ne souhaitent pas acheter de terminal,
- ouvrir commercialement ses services au plus tard 2 ans après avoir obtenu son autorisation,
- des taux de couverture supérieurs aux minima imposés par l’appel à candidatures : 27% de la population en voix et 25% de la population pour des transferts de données à 144 Kbit/s bi-directionnels d’ici 2 ans,
- une qualité comparable voire supérieure aux obligations des opérateurs existants. Exemple : 95% d’appels réussis et maintenus 2 minutes à l’extérieur des bâtiments et 96% de taux de connexion pour l’ensemble des services de données,
- accueillir sur son réseau 4 MVNO complets qui ont leurs propres éléments de cœur de réseau,
- assurer une transparence tarifaire totale sur ses offres ; il souhaite bien distinguer, pour le client, ce qui relève du paiement du terminal et du paiement des communications,
- mettre en place un dispositif d’alerte de l’abonné en cas d’usage anormalement élevé,
- une prévision que ses effectifs internes passent de 1000 (fin 2012) à plus de 5000 (fin 2018).
Si l’on lit entre les lignes, Free Mobile se contente de proposer des offres comparables à ce qui se fait déjà ou d’être au moins en accord avec les minima fixés par les autorités pour prétendre à la licence. On l’en remercie.
Chez les opérateurs déjà en possession de la licence, les promesse n’ont pas été tenues, mais l’Arcep n’y fait rien pour cause de crise. C’est une fois de plus le déploiement des nouvelles technologies qui est ralenti. Avec de telles pratiques, c’est aussi toute la confiance dans ces service qui est sapée, et les récents déboires de Free prouvent à qui l’aurait oublier que l’opérateur annoncé comme un troublion ou un libérateur utilise les mêmes méthodes que ses futurs concurrents.
Si les engagements ne sont pas tenus et que les autorités de régulation n’y font rien, l’on se retrouve avec des technologies peu crédibles donc peu adoptées, comme le wap l’avait démontré à ses débuts. Les promesses n’avaient pas suffi à le faire décoller. Le 3G risque bien d’être boudé parce qu’étant inutilisable hors des grosses agglomérations.
En attendant, l’Arcep annonce que la France reste dans la « fourchette haute européenne » en matière de prix, et ce n’est pas la tape sur les doigts des opérateurs qui va changer quoi que ce soit.
En France, les prix restent élevés, la couverture réduite. Dans d’autres pays, le LTE arrive déjà…