‘est une étude publiée par le magazine “Stratégies” et qui concerne la cote de popularité de différents animateurs du PAF. Cette fois-ci pas de sondage pour savoir qui est votre préféré mais un classement fait selon quatre critères de personnalité histoire de voir la perception que les gens ont des animateurs via leurs programmes.
Pas beaucoup de texte, un schéma suffit à interpréter cette enquête de “Stratégies”. Les critères de détermination de la cote de popularité se détermine selon les indices suivants : Drôle, Sympathique, Sérieux, Antipathique. Première chose qui me parait étrange dans ce graphique, ce sont les thèmes de notation que je trouve très très larges et dont je ne vois absolument pas la légitimité.
Seconde chose, c’est l’analyse fournie avec ce document, qui donne de bons points à ceux qui récoltent de résultats importants dans les catégories “drôle” ou “sympathique”. D’accord, on peut en convenir qu’être quelqu’un de souriant à la télévision est toujours plus sympathique que quelqu’un de peu enclin à la rigolade cependant, cela laisse transparaitre une fois n’est pas coutume un manque de jugement vis à vis des animateurs.
De plus, à y regarder de plus près, les clichés sont de mise dans cette étude, classer Michel Drucker, Jean Pierre Foucault ou encore Julien Lepers dans les personnalités vues comme étant sérieuses, c’est bien évidemment un cliché qui ne prend source que dans le cadre des émissions proposées. Cette étude se fonde sur ce que l’on appelle le miroir équivoque incarné par la télévision, c’est à dire que la “réalité” montrée par la télévision n’est qu’une évocation codée, cadrée selon des modes de perception. En aucun cas, ces résultats ne peuvent avoir une légitimité sur l’homme bien évidemment mais aussi (et surtout) sur la qualité d’un programme.
Et c’est bien cela qui est occulté ici, l’analyse ne se porte que sur l’individu oubliant le programme qui l’incarne et donc le rôle qu’il est enclin à jouer pour se conformer au programme. Cauet est vu comme étant drôle…heureusement ! Si, via son émission, on le classe dans la catégorie “Sérieux”, ce serait d’un abération absolue et pourtant au dehors peut être n’est il pas comme dans sa méthode rigolard et grivois. Un autre exemple pour justifier du fait de la fausse ou partielle correspondance entre l’animateur et son émission, Julien Courbet. Il est dans ce graphique classé en plein centre, ce qui fait de lui une personne modérée, schématiquement monsieur tout le monde, rien à se reprocher. Cela étant, son émission sur la première chaine n’est pourtant pas “tous publics”, le racolage est tout de même manifeste dans ce type d’émissions, sous couvert de la bonne conscience d’aider le nécessiteux. Lui, l’homme bon qui défend le pauvre est bien vu alors qu’il évolue dans une atmosphère que je qualifierai (pour me tempérer) d’amère…
Voilà donc mon point de vue sur une étude qui nous revient chaque année mais qui foncièrement n’apporte rien dans le débat télévisuel, elle fausse même bien largement la perception des téléspectateurs en induisant des caractères fonctions de circonstances particulières.