Neil Gaiman est vraiment cet auteur protéiforme, tant pour ces textes que ses implications politiques notamment lorsqu'il pousse un coup de gueule concernant l'espèce d'Hadopi que le gouvernement anglais souhaite mettre en place.
Et sa dernière marotte, à Neil, c'est de faire parler les morts, ou les absents, ou les dieux, ce qui porte le nom d'une figure de style tout à fait à propos quand on est en 1ere L et que l'on a un commentaire composé à réaliser. La.. la... allez, c'est cadeau : j'offre un bouquin à la première personne qui m'envoie un email pour me dire quel est le nom de la figure de style qui permet de faire parler une divinité, ou une idée, ou un cadavre, voire même un animal... (à choisir dans une liste que je donnerai au moment de la réponse...)
Et donc, recyclant le bon vieux personnage de Lovecraft, le Grand Ancien Cthulhu, Neil vient de faire paraître sur le site Thor, une nouvelle nommée I, Cthulhu, or, What’s A Tentacle-Faced Thing Like Me Doing In A Sunken City Like This (Latitude 47° 9' S, Longitude 126° 43' W)?. On vous laisse le bonheur de la traduction. Petite précision, le texte, évidemment en anglais, date tout de même de 1986.
Le pitch est plutôt marrant, et le dessin qui l'illustre explique bien de quoi ça s'agit : un journaliste se fait attraper par l'oreille et voilà que Cthulhu lui confie sa vie, son oeuvre, ses doutes, ses aspirations et tout le toutim... Le personnage qui prend la dictée de cette divine autobiographie n'est autre que Whateley, un nom connu des lecteurs de Lovecraft...
Une immense vérité vous y attend : « You know what killed off the dinosaurs, Whateley? We did. In one barbecue. »
Le tout est à lire en intégralité à cette adresse.