Au cours de mon existence j'ai eu l'occasion d'assister à la projection de trucs de dingue en matière de films d'horreur. Du plus léger au vraiment très cradingue.
Et il y a les longs métrages qui sont mes films cultes, des classiques que je revois à intervalles réguliers avec l'esprit d'un cinéphile respectueux du travail bien fait.
Dimanche soir j'ai ouvert de nouveau le chapitre "Amityville 2 : le possédé" de Damiano Damiani (il devait avoir des parents bourrés d'humour celui-là).
A l'occasion d'un échange de commentaires avec Movie à propos de ce film très réussi, j'ai eu très envie de revenir une fois de plus à l'origine du mal.
La saga "Amityville" est à mon sens l'une des pires de l'histoire du cinéma quand on examine l'ensemble de la filmographie.
Il va de soi que les deux premiers volets sont plus que mémorables. A l'inverse les producteurs en mal de fric se sont acharnés à produire des suites inutiles, pour la plupart sorties en vhs directement après le 4ème opus.
Et je ne vais pas m'étendre non plus sur l'inutile remake de l'original d'il y a 4 ans.
Pour la petite histoire "Amityville 2 : le possédé", sorti 3 ans après le premier volet, est en fait une préquelle à l'histoire de la famille Lutz (Margot Kidder et James Brolin dans le film inaugural). Dans ce second film la famille Montelli est assassinnée par le fils ainé possédé par une entité.
Et puisque j'ai déjà abordé la question avec Movie au cours des derniers mois il faut vous signaler les événements décrits dans les deux films (le massacre de la première famille entre aperçu au début du premier/largement développé dans le second puisqu'il s'agit d'un retour en arrière) ne sont absolument pas raccord visuellement (comédiens bien sûrs, lieux etc...).
Exemple on ne peut plus basique. Dans "Amityville : la maison du diable" les parents sont abattus allongés dans leur lit alors qu'ils périssent debout dans leur salon dans "Amityville 2 : le possédé". Mais il est vrai que la dramaturgie y gagne beaucoup (pas très "vendeur" de faire périr des gens dans leur sommeil).
Et de nouveau je me suis régalé après . Le long métrage signé Stuart Rosenberg ("Luke la main froide" et "Brubaker", excusez du peu) est un bijou du 7ème art, une référence pour les amateurs de sensations fortes. James Brolin est énorme alors que Margot Kidder crève l'écran.
Mais au-delà des images fortes il y a un élément déterminant qui m'a foutu la pétoche la première fois que j'ai vu "Amityville : la maison du diable". J'étais un gamin terrifié
Il s'agit de la musique du très grand Lalo Schifrin. Je vénère ce compositeur de musiques de films pour l'excellence et la diversité de son travail. Il a légué aux cinéphiles du monde entier des thèmes musicaux phénoménaux.
Une musique entre dans l'histoire quand un titre phare nous évoque à toutes et à tous un personnage, une histoire, un moment clé d'une oeuvre cinématographique. Lalo Schifrin a immortalisé "L'inspecteur Harry" de Don Siegel par exemple.
Dans "Amityville, la maison du diable", la petite ritournelle qui accompagne le générique du début est un air musical qui paraît doux, léger mais que je trouve en fait démoniaque, cruel et fourbe.
Je me suis donc amusé comme un petit fou en choisissant avec soin des images extraites du film que j'ai monté avec le thème principal.
Vous m'en direz des nouvelles.
Video de samom78