1942. A bord d’un train militaire qui l’emmène dans un camp d’entraînement pour partir ensuite en guerre, Will
Eisner repense à l’installation laborieuse de sa famille à New-York…
J’avais précédemment découvert sa trilogie
New-Yorkaise, hymne à la Grosse Pomme ou au Flatiron Building, dont j'avais beaucoup apprécié les petites histoires de gens, de
lieux, épinglés par un regard à la fois lucide et poétique.
Près de cinquante ans après, Will Eisner établit ici un parallèle entre cette seconde guerre mondiale qui, avec la solution finale, poussait à son point le plus extrême l’antisémitisme, et l’accueil que son quartier de New-York avait réservé à sa famille immigrée. Pour ce faire, il fait défiler à l’encre noire l’enfance misérable de sa mère, les désillusions de son père, sa jeunesse à travers laquelle il dénonce les préjugés dont il fut victime. Un témoignage fort.
Paris : Delcourt, 2009. – 206 p. : couv. ill. en coul.. – ISBN 978-2-7560-1682-5: 17,50 €.