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Nicolas ROUSSEAU
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Autorisation du 03.02.2005
En juin 2009, Nicolas Rousseau s’était imposé sur la première étape de la Route du Sud. Cette saison, il lorgne le mois de mai
Nicolas Rousseau vient de passer neuf jours avec l'équipe Ag2r-La Mondiale
en stage en Espagne avant de mettre le cap sur les tropiques, en janvier.
Après un premier rendez-vous fin novembre, Vincent Lavenu, le patron de l'équipe Ag2r-La Mondiale, a réuni ses troupes à Salou (Espagne) du 9 au 18 décembre, « pour profiter de meilleures conditions météo… qui n'ont pas été exceptionnelles », s'amuse le Tourangeau Nicolas Rousseau qui était du rassemblement.
Ces stages d'avant-saison sont notamment l'occasion de donner les grands axes de l'année à venir, collectifs et individuels. Une saison 2010 qui doit faire oublier, chez Ag2r-La Mondiale, une année 2009 maigrelette en terme sportif. « Ça n'a pas été génial, convient Nicolas Rousseau. Heureusement qu'il y a eu le maillot jaune de Nocentini. Pour les sponsors, on ne peut espérer mieux mais pour l'équipe cela n'est pas assez. Vincent Lavenu a donc insisté sur l'importance de prendre le début de saison par le bon bout car c'est une spirale qui s'enclenche ensuite, dans un sens ou un autre. »
Et pour le Tourangeau installé près de Pau qui, lui, goûta à la victoire en 2009 en remportant la 1re étape de la Route du Sud, la saison 2010 débutera le 19 janvier, au Gabon, pour le Tour du même nom. Une première pour lui qui avoue être « curieux de découvrir l'ambiance de ce Tour ».
« Évidemment, c'est une course moins importante que le Tour Down Under en Australie. Mais quand on accroche un dossard, on y va pour remporter une étape. Même si ce n'est pas un objectif primordial, je ne vais pas prendre cette course par-dessus la jambe. »
Idem pour les Tour du Qatar et d'Oman qui suivront en février. « Le Qatar, c'est déjà les choses sérieuses. On ne peut pas se permettre d'arriver pas trop préparé car ça roule vite. »
Bien figurer
dès les classiques
Ces trois courses devront mettre sur orbite Nicolas Rousseau avant d'attaquer le calendrier européen. Premier « vrai » rendez-vous pour lui : le Het Nieuwsblad, anciennement nommé Het Volk, le 27 février. « J'espère faire un bon début de saison, être à 100 % dès début février, en mars et pour les classiques avec le Het Nieuwsblad, Kuurne-Bruxelles-Kuurne, le Tour des Flandres ou Paris-Roubaix. C'est sûr que ce sont des courses très relevées où il est difficile de tirer son épingle du jeu mais faire un résultat là-bas a de suite un autre écho. »
Et de poursuivre : « Mon souhait, c'est profiter de toutes ces courses pour faire un bon mois de mai, après une coupure en avril. En mai, il y a des courses plus abordables pour moi, comme les 4 jours de Dunkerque par exemple. »
Quant au Tour de France, auquel il n'a jamais participé, Nicolas Rousseau se montre philosophe : « On est 28 et il y a 9 places. » Mais il lui reste six mois pour être parmi ces neuf.
Annaïck Mainguy
Neuf jours tous azimuts
Ce stage à Salou était tout sauf des vacances pour Nicolas Rousseau et ses coéquipiers. « Mine de rien, l'emploi du temps était chargé. » Car n'allez pas croire qu'en cette période de l'année, un stage dans une équipe cycliste ne soit fait que de vélo. Pendant neuf jours, les cyclistes d'Ag2r-La Mondiale se sont partagés entre entraînement « qui reste encore sur de l'endurance et peu d'intensité », séances photos « pour les traditionnels posters et cartes postales » et rencontres avec les nouveaux sponsors, et notamment les équipementiers. « C'était intéressant d'avoir des échanges avec eux car cette année il y a pas mal de changement dans le matériel, les vêtements. On en profite aussi pour régler nos vélos. »
A Salou, le stage a même comporté l'intervention d'un conseiller… La Mondiale « C'était par rapport à la retraite prévoyance. Une première depuis que je suis pro mais, c'est vrai qu'en tant que sportif de haut niveau, il faut y penser tôt. »
à suivre (29/12/2009)
Cinquième des Jeux de Pékin en poursuite par équipes avec les Bleus, Nicolas Rousseau a mis de côté la piste depuis. « J'ai participé à une belle aventure pour se qualifier et se préparer aux Jeux mais cela m'a coûté pas mal d'énergie. Et puis, j'avais la volonté de renvoyer l'ascenseur à Vincent Lavenu qui m'a permis de vivre cela. Maintenant, j'ai envie de faire mes preuves sur la route qui est le nerf de la guerre. Je ne dis pas que l'hiver prochain, et dans la perspective de Londres, je n'y retournerai pas. Mais seulement si je peux avoir un programme cohérent. »