Ben oui, il y a des années comme ça. Je pourrais donner l'impression que j'ai fait du sur-place depuis le réveillon, mais il n'en est rien. J'ai fait une centaine de kilomètres dans la matinée. Et atterri au château Jonc-Blanc dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises sur le blog. Comme d'habitude, l'accueil était chaleureux, et j'ai fait connaissance avec la famille d'Isabelle (tous super sympas !).
J'avais amené du magret de canard séché "maison". Enfin, pas trop sec, justement. C'est cela qu'ont apprécié les convives. Sans parler que je supprime dès le départ la peau bien grasse qui n'apporte pas grand chose ... si ce n'est du gras. On en mange bien assez autrement. Avec ça, des bulles...
Allez, je ne vais pas faire le difficile. C'est bon : fin, délicat, avec une acidité toute en dentelles, mais de la présence, tout de même. Bon, quoi ; voire très bon. Mais pas grand. C'est pourtant ce que l'on attendrait d'un champagne qui vaut environ 100 €, et qui est considéré comme le must absolu par beaucoup (surtout ceux qui ne l'ont pas bu). Ceci dit, il suffirait de pas grand chose pour qu'il monte d'un cran : un peu moins de liqueur de dosage pour éviter cette finale un peu trop douce à mon goût.
Nous avons évoqué les "extra-brut" et les "brut nature". Du coup, Franck est parti chercher un Rosé Zéro de Tarlant à la cave. Il paraissait un peu trop brut à la première gorgée, mais dès la troisième ou quatrième, on y prenait sacrément goût. C'est triste à dire, mais il m'a vite fait oublier le Dom Pé...
Nous avons démarré le repas avec un foie gras au pain d'épices "maison", qui était très bon, même si l'on pouvait trouver que le pain d'épices dominait un peu. Perso, j'ai beaucoup aimé, d'autant que ses arômes allaient bien avec le champagne Vollereaux que j'avais amené (âgé d'une quarantaine d'années, voir ICI). Il faisait plus son âge que celui dégusté il y a 15 jours, mais tenait encore la route, malgré l'absence de bulle (mais un léger perlant).
Là, il fallait le voir pour le croire : pas moins de 4 personnes aux fourneaux. Il ne faut pas s'emmêler les pinceaux ! Une personne pour le chevreuil, une pour la purée et les châtaignes, une pour les airelles, et une autre pour la sauce. Il faudra que je les invite quand je fais un repas ;o)
Et voilà l'assiette, qui s'est avérée très bien équilibrée tant au niveau des saveurs (salées, sucrées, acides) que des textures. C'était vraiment goûteux ! Et avec ça, je vous sers quoi ?
Un Pontet Canet 1996 ! J'exagère : il m'a été offert le matin-même par Jean-Michel Comme. Ne sachant pas ce que nous allions manger, j'avais amené un Volnay, mais nous avions peur qu'il soit écrasé par le plat. Là, pas de souci : un nez très pauillacais sur le cassis, le havanè et le cèdre, quelques effluves de cuir. Une bouche mûre, dense, avec une belle droiture et de la fraîcheur. Et une finale sans dureté. Un vin qui est au début de sa maturité et qui peut encore patienter sans problème une décennie.
Eh oui, c'est déjà les fromages ! Et c'est très bien ainsi. Après le réveillon, on est pas vraiment affamé... Ils étaient tous excellents, particulièrement le chèvre qui était une tuerie absolue !
J'aurais dû parler d'un fromage de vache pour ma transition : car nous avons bu un Petit Taureau 2005 de Jean-Philippe Padié. Un vin d'une fraîcheur exceptionnelle pour un vin du Roussillon, et un fruité intense, envahissant, trop bon !
Pour finir, un coulant au chocolat noir et un coulis à la framboise. Le coulant coulait. Et je ne m'en lasse jamais. Ce sera toujours mon dessert préféré, je crois. Avec cela, évidemment ...
Un Maury ! Très cerise noir et chocolat. Un peu de mûre aussi. Et un soupçon de figue. Et une matière veloutée, bien mûre, sans excès de sucre. Le verre se descend facilement, même à la fin d'un repas de Noël.
Nous avons ensuite joué à "times'up". Ce qui a engendré une bonne humeur générale, surtout lorsqu'il a fallu mimer. Arlette Laguiller et Stephen Hawking, c'est encore facile. Mais Margaret Thatcher ou Joe Pesci, c'est une autre paire de manche... Même les poissons se marraient !
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