Avez-vous déjà remarqué vers Adjamé-Liberté quelqu’un proposer des tasses de café surtout aux chauffeurs de Gbaka et leurs assistants ? Eh bien, e l’achetez pas, si vous n’êtes pas un initié. Il parait que c’est un type de café qui les aide à tenir toute la journée, à rester éveillé et efficace.
A Abidjan, il y’a des kiosques où l’on vend du café au lait et d’autres où l’on ne vend que du café express. Dans certains de ces endroits, que les initiés connaissent, on y vend aussi un café spécial. On ignore sa composition exacte, quand tu t’approches du vendeur pour poser trop de questions, tu reçois des regards menaçants ou une réponse agressive. C’est au chauffeur qu’il faut s’adresser, il ignore la composition du café mais connaît ses effets. Certains disent qu’ont y met de la drogue, d’autres disent que c’est du café surdosé. Une chose est sûre, c’est que les différents ingrédients se trouvent en bas, à l’intérieur du kiosque, lorsque la tasse disparaît une seconde du champ visuel. « Il faut doser », c’est l’expression qu’ils utilisent souvent pour marquer la différence avec le café servit officiellement.
De plus, il y’a une façon de commander qui détermine l’intensité du café qui sera servit. Il s’agit du nombre de doigts que l’on montre au vendeur au moment de la commande. On m’a rapporté, qu’un chauffeur s’est pointé dans l’un de ces kiosques à Adjamé Renault, ignorant ce qui s’y passait. Il a demandé une tasse de café en faisant un geste de la main qui a été mal interprété par le serveur. Il est resté endormi toute la journée dans son véhicule, malgré le tapage qu’il y’a toujours dans ce secteur.
Quand donc, vous commanderez une tasse de café, sachez qu’à Abidjan, il y’a café et café.