1031.- La bande-annonce faisait penser à un sous-Van Helsing et c'était effectivement une version cheap du film de Stephen Sommers que l'on a vu ce soir.
L'acteur de la série Rome où il jouait Marc Antoine est charismatique et sert bien son personnage il est vrai, les effets spéciaux sont bons et l'histoire se tient mais le tout sent un air de déjà vu. Le héros est quasi immortel, on n'a pas vraiment peur pour lui, la jolie Rachel Hurd-Wood qui jouait déjà la victime du redoutable Jean-Baptiste Grenouille dans Le Parfum est très expressive, Pete Postlethwaite le chasseur de dinosaures dans Jurassik Park : Le Monde Perdu et l'inoxydable Max Von Sydow assurent dans leur rôle et tentent de sauver du naufrage le navet annoncé, mais on a quand même l'impression de suivre un téléfilm de M6 bien fait mais qui manque singulièrement de rythme.
La réalisation est molle rien à voir par exemple avec Le Pacte des Loups de Christophe Gans produit par Samuel Hadida qui est également le producteur de Solomon Kane. Les combats sont répétitifs et pas super bien filmés, tout est téléphoné, on n'a aucune surprise et le héros est pourtant assez sympathique. La surprise est d'autant plus grande qu'il s'agit d'une adaptation du roman de Robert E. Howard le père de Conan le Barbare et de Sonia la Rousse, dont la puissance de l'imagination et le pouvoir évocateur est une tautologie. Le personnage de Kane inspiré doublement du Roi Salomon d'Israël et de Caïn le premier tueur sur Terre, s'avère être dans la littérature un puritain fanatique prêt à tout pour chasser et tuer les démons. Howard a rédigé sept nouvelles et Bassett aurait dû mieux s'en inspirer plutôt que de faire ce condensé sans âme et sans saveur.
"Solomon Kane" de Michael J. Basset avec James Purefox, Rachel Hurd-Wood, Alice Krige, Pete Postlethwaite et Max Von Sydow