GAZA, MARCHE DE LA LIBERTE,
LEVEE DU BLOCUS, FIN DE L’IMPUNITE,
Plus de mille trois cents citoyens en provenance de quarante-trois pays participent à partir du 27 décembre la Marche vers Gaza pour exiger la levée du siège meurtrier et inhumain que les dirigeants israéliens imposent à un million et demi de Palestiniens en toute impunité. Des centaines de manifestants viennent de France –dont une trentaine de militants de l’AFPS, parmi lesquels son président, Jean-Claude Lefort- et d’autres pays européens, à l’appel d’organisations du Collectif national pour une paix juste entre Européens et Palestiniens et de la Coordination des comités européens pour la Palestine.
Voici un an, Israël entamait une offensive meurtrière contre la population de la bande de Gaza. Une pluie de bombes contre toute une population. Plus de 1400 morts palestiniens -et 13 morts israéliens- des centaines de maisons, des commerces, des fabriques, des infrastructures notamment médicales et scolaires, détruits, rasés, comme les champs et les cultures ou les réserves d’eau. Des milliers de blessés… Un an plus tard, le Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu -en dépit de la non-participation de la France au vote- et l’Assemblée générale des Nations unies -en dépit de l’abstention française- ont adopté le rapport du juge Goldstone mettant en évidence les crimes de guerre commis et les possibles crimes contre l’Humanité ; ainsi que ses recommandations. Les participants à la marche, soutenus par des centaines de milliers de citoyens de par le monde, réclament la fin de l’impunité et la fin du blocus israélien qui continue de sévir.
A cause de ce siège qui dure depuis plusieurs années et n’a fait que se renforcer, 85% des Gazaouis dépendent de l’aide internationale. Israël empêche toute importation de matériaux de reconstruction et ceux dont les maisons ont été détruites continuent à survivre sous des tentes de fortune malgré l’hiver. Seuls 41 camions de matériaux de construction ont pu passer en un an alors qu’il en faudrait des centaines. L’eau, le gaz, l’électricité font défaut. Comme la nourriture et les médicaments. Comme les chaussures des enfants, que les dirigeants israéliens refusent de laisser passer. Comme les vêtements.
Seuls les tunnels clandestins permettent aux produits de survie de passer, au prix parfois de la vie des passeurs enterrés vivants par les bombes. Le gouvernement égyptien pourtant n’a pas nié être en train de construire un mur d’acier souterrain pour empêcher le passage des produits par les tunnels. Le même gouvernement vient de signifier son intention de refuser le passage de Gaza aux manifestants internationaux. Il faut qu’il lève cette interdiction.
Gaza n’est pas seulement une prison. C’est une prison affamée, assoiffée, mais qui résiste et à qui les citoyens du monde tiennent à apporter leur solidarité.
Il est temps de mettre fin à ce blocus insupportable. L’union européenne vient d’adopter une déclaration, dans laquelle elle demande la levée du blocus. Les mots sont importants, mais ne suffisent plus. Nos gouvernements, et la France en particulier, doivent prendre leurs responsabilités pour faire respecter le droit humanitaire le plus élémentaire. Ils doivent faire pression sur Israël pour obtenir la levée immédiate de ce siège.
Paris, le 25 décembre 2009.