J'ai bien rigolé la semaine dernière quand la télévision nous a montré - comme tous les ans à la même époque - les clients hagards à quelques heures de Noël, fouillant les rayons, au bord de la crise de nerfs parce qu'ils n'avaient pas encore acheté tous leurs cadeaux à offrir. Quand on n'est pas organisé ou prévoyant il est normal qu'on en paye les conséquences. Mais il y a encore plus drôle puisque je viens de lire que la revente de ces mêmes cadeaux sur PriceMinister battait des records. Les présents à peine distribués à vos connaissances ou famille, ils les mettent déjà en ligne pour s'en débarrasser. Ceci découle peut-être de cela, à trop attendre pour faire ses emplettes, on achète n'importe quoi et le bénéficiaire déçu n'a qu'une hâte refiler le mistigri à un autre. La question qu'on peut se poser est la suivante, un cadeau non explicitement réclamé par son destinataire a-t-il encore un avenir ? Peut-on encore faire des surprises ?
Un autre grand moment de télévision récent, la nouvelle pub pour le déodorant Axe. Le déodorant pour hommes qui affole les femmes. Dans leur dernier spot on voit le pape entouré de ses évêques traversant la basilique de Rome, soudain excitée au plus haut point par les effluves se dégageant des jupes du potentat, une jeune femme bondit par-dessus une barrière et s'agrippe au prélat. La séquence se termine dans une cabriole générale digne des meilleurs films muets de Max Sennett avant que le pape ne poursuive son chemin comme si de rien n'était. De la pub comme celle-là j'en veux bien plus souvent. Une voix bienveillante, dans mon dos, me souffle qu'il ne s'agirait pas d'un spot de pub mais d'un fait divers. Ca ne fait rien, des faits divers comme celui-ci j'en veux bien aussi plus souvent.
Enfin je ne saurais passer sous silence, la grève dans le RER A. Après deux semaines de grève, donc autant de jours à emmerder les usagers, la reprise s'est faite ce matin. Soulagé dans un premier temps, j'apprends que les grévistes n'ont rien obtenu de leur direction, ils ont donc fait grève pour rien et nous avons été punis pour rien ! Ce qui est pire encore, baisés deux fois, à l'aller et au retour.