À la fin de la séance, deux références me sont venues à l’esprit: Unforgiven, chef d’œuvre de Clint Eastwood, et aussi Cormac McCarthy pour la tonalité de l’histoire.
Pas étonnant donc que John Hillcoat se soit vu confier la réalisation de La route après avoir réussi en 2005 une mise en scène aussi convaincante de The proposition, dont le scénario fut signé par son compère Nick Cave qui en composa également la musique…
La violence est bien sûr au cœur du sujet, mais à la différence des films de Tarentino ou Audiard encensés par le crétinisme journalistique, la violence de The proposition ne se présente pas comme une violence gratuite, esthétisante, destinée à conforter la jouissance morbide et distanciée du consommateur cynique postmoderne interpassif et narcissisé, la violence de The proposition est celle des fondements mythiques de notre société elle-même. Dont l’histoire se déroule fin du XIXe siècle en Australie pour le coup…
(la suite à venir… peut-être!)