Je veux que votre visage
ne soit plus dans ma mémoire
qu’une image deux fois brouillée
comme celles des petits enfants
Je veux que votre visage
ne soit plus dans ma pauvre âme
qu’une lumière ignorée
dans un temple païen désert
Je ne veux plus me souvenir
de ce matin de bel été
où nous avons longtemps cherché
cette fleur que vous aimez tant
Je ne veux plus me souvenir
de certaines de vos paroles
prononcées d’une étrange façon
de certain coin de paysage
où nous avons écouté rire
la musique de nos deux âmes.
Je ne veux plus me souvenir
de votre si grande bonté
et de votre si beau sourire
et si je vous rencontre un soir
je regarderai la lumière
intérieure de mon orgueil
et si je vous rencontre un soir
je regarderai la flamme
tremblante de votre bouche
(Marcel Lecomte)