Hier au journal de 20h de la 1e chaîne de télévision ivoirienne, j’ai entendu une information qui m’a fait sourire. On a parlé d’une société "Sicor Commodities Trade" qui aurait importé près de 1250 tonnes de riz d’Uruguay. Des échantillons de ce riz ont été envoyés dans 2 laboratoires différents pour analyse. Le 1e laboratoire a trouvé 23mg de plomb/kg de riz, alors que la norme acceptée est de 0.23mg/kg. Ce qui veut dire que selon ce premier laboratoire, ce riz a 100 fois plus de plomb qu’il n’en faut.
Je trouve cela drôle. Considérez l’écart entre 0.25mg/kg et 23mg/kg. Comment deux labo peuvent afficher des différences aussi énormes sur un même échantillon, même si les procédures d’analyse étaient différentes. J’y vois soit une volonté de nuire à l’opérateur économique de la part du premier labo, soit une volonté de l’arranger au détriment des millions de personnes qui consommeront ce riz de la part du deuxième. Il y’a une mauvaise foi avéré dans cette histoire de la part de l’un des laboratoire et je penche plus vers le 2e labo. Je me dis, qu’ils ont affiché 0.25mg/kg pour que Sicor Commodities Trade se débrouille après à fermer les yeux des autorités compétentes sur les 0.2mg/kg en plus, comme cela se fait probablement souvent. Il semble qu’elle n’a pas réussit, voilà pourquoi ça passe à la télé.
Ça fait des centaines de millions de FCFA perdu pour l’autre et des milliers de vies sauvées en terre d’Eburnie, si seulement ce riz est effectivement expulsé comme prévu, et qu’il ne se retrouve pas sur nos marchés sous d’autres emballages. Aussi inconcevable que cela puisse être, nous sommes dans le pays où des gens ont laissé entrer des déchets toxiques pour leurs intérêts personnels, donc tout est possible. Vigilance dans les marchés chers parents !
En attendant, c’est le lobbying ivoirien qui travaille au développement de la culture locale de riz qui doit se réjouir de la médiatisation de telles affaires. Les autorités doivent les prêter plus d’attention et les aider au maximum. ça doit être une cause nationale lorsqu’on sait les quantités de riz qui sont importées chaque année dans ce pays.