La musicothérapie, thérapie de l'innée

Publié le 28 octobre 2007 par Nathalie Chateau-Artaud
Un patient m'a fait part un soir d'une question de sa femme au sujet des ateliers de yoga du son qu'il fait avec moi : "qu'est-ce que ça te fait ?". Il lui a répondu : "Je ne sais pas. Sur le moment je ne ressens rien de particulier, je me sens bien c'est tout. Par contre il me semble qu'au fil des semaines mon corps réagi. Il bouge et je sens qu'une évolution est en train de s'opérer."

La musicothérapie c'est ça. Cette ébranlement imperceptible et silencieux. Il peut y avoir des séances où l'on ne ressente rien de particulier dans un sens du vécu psychologique conscient mais jamais il ne se passe rien au niveau de la moindre de nos cellules. Elles rentrent en vibrations et se mettent en mouvement. Elle continuent leur cheminement dans le silence qui sépare les séances.
La musicothérapie n'est pas une technique "tape à l'oeil". Elle n'a rien à prouver. Elle n'a rien de magique ou d'extraordinaire dans le sens qu'on confère à ce mot. On peut vivre sur le moment des choses très intenses, voir mystiques, et à d'autres douter de son efficacité tellement le ressenti a été nul.
L'évolution est progressive, imperceptible parfois sur le moment, mais profonde.
C'est comme un langage qui émane du coeur. L'écho en est lointain mais le message qui nous arrive petit à petit est clair. C'est un peu comme un collier que l'on fabrique, perle après perle. Au début nous ne voyons rien qu'une suscession de perles et par la suite le bijoux apparaît.

Les gens peuvent être surpris de la non-directivité de mes séances (notamment lors des ateliers de yoga du son par exemple). Pour moi il ne s'agit pas de transmettre une technique, de me situer dans la pédagogie de la voix et des mantras. Bien au contraire, je tends à remettre les personnes en contact avec cette liberté perdue.
Mon approche destabilise car nous sommes dans une société très directive où dès la petite enfance les choses nous sont présentées sous forme d'apprentissage...ludique certes mais pédogogique tout de même.
L'être humain est un être omniscient et omnipotent à la base.
Dans les croyances judéo-chrétiennes, le premier homme, Adam a été crée par les deux mains de Dieu : la première lui a conféré la forme du monde (homme terrestre) la seconde lui a conféré la forme divine (souffle divin).
Il lui a ensuite révélé tous les noms : cette omniscience, cette Unité sera perdu avec la chute d'Adam du paradis.
L'homme a donc rencontré la dualité à l'intérieur de lui-même et sa quête n'aura de cesse que cette Unité retrouvée.
C'est face à ce mécanisme que j'essaye de mettre les gens. Au fond de nous nous savons tout, nous avons la science infuse et il faut aller la retrouver par soi-même. Le chemin peut-être long mais la vérité sera plus juste que si elle est inculquée ou orientée par quelqu'un d'extérieur à soi-même.