De l'huile sur les feux
Mais au Danemark, cette histoire d'huile met le feu aux poudres : on redoute que l'association ne fabrique des bombes avec. Et mieux encore, l'association voit ses jerricans d'huile saisis, alors que trois cars de police avaient, le vendredi 11, intimé l'ordre de s'arrêter à Roule Ma Frite. En tout, 17 bidons de 20 et 5 litres sont confisqués, que Grégory Gendre, coordinateur, utilise dans une mixture à laquelle il ajoute 50 % de diesel pour rouler. Soit 250 litres d'huile qu'il comptait utiliser... pour rentrer en France le 17 décembre. Et même les 12 litres d'huile bio destinés à la cuisine auront été saisis... « La police nous a confisqué notre huile pour le retour de peur que nous nous en servions pour faire des bombes », expliquait-il le 12 décembre.
Give Them Oil Back !
La cause a séduit largement Dessin acteurs, qui a demandé leur contribution à des dessinateurs : « Un dessin très simple, avec le slogan “GIVE THEM OIL BACK !”, direct et “pas 17e degré” ( bien que je nous ne sous estimions pas la finesse des policiers Danois ). C'est l'occasion de voir si nous sommes réactifs sur un petit sujet “pratique” et l'occasion de renvoyer la balle à nos amis Faucheurs bloqués à Copenhague. »
Faucheurs ? Gregory et son équipe (33 personnes) étaient montés à Copenhague durant le fameux Sommet pour faire entendre que son substitut au 100 % pétrole présent des qualités intrinsèques : « Contrairement aux agrocarburants, cette huile offre l’énorme avantage de ne libérer dans l’atmosphère, lors de sa combustion, que l’équivalent du co² accumulé par la plante pour sa croissance. » (Voir l'article de Basta)
Pas vraiment donc de grands criminels et la police avait du le sentir malgré tout, assurant qu'on leur rendrait le précieux liquide le 20 décembre. Par solidarité donc, 19 dessins ont été réalisés juste avant le retour de l'huile. Avec un petit mot de remerciement de la part de l'association :
Nous avons récupéré nos 250 litres d'huile refiltrée et nos 12 litres d'huile d'olive bio première pression à froid. Tout c'est passé dans la nuit de mardi à mercredi durant laquelle une équipe scientifique missionnée par les services de police afin d'analyser notre produit hautement explosif. Évidemment, ils n’ont rien trouvé de grave et ils nous ont tout rendu.Et parmi les dessinateurs, on retrouvera notre petit Julien Allès nationalissime, qui s'est empressé de sortir les arguments musclés...