The Red Serpent // Diffusion le 22 Janvier 2010
What About ?
L'histoire du légendaire Spartacus, un esclave entraîné au métier de gladiateur qui va lancer la première révolte des esclaves en 73 avant Jésus Christ. (AlloCiné)
Who's Who ?
Imaginée par le duo Robert Tapert/Sam Raimi, déjà responsables des célèbres héroïc fantasys Hercule et Xéna La Guerrière, mais également plus récemment Legend Of The Seeker, Spartacus : Blood & Sand possède un générique d'acteurs pour la plupart inconnus. Le rôle-titre est incarné par Andy Whitfield, un Australien clairement choisi non pour son jeu mais pour sa carrure et sa plastique. Il est entouré de John Hannah, l'anglais héros de la série policière McCallum qui a fait quelques autres bricoles; Craig Parker, qui a participé à toutes les productions du duo, plus Power Rangers Ninja Force (oui oui !), Viva Bianca, qui nous offre ici son pubis à défaut d'autre chose, et Erin Cummings, une collectionneuse de daubes parmi lesquelles Dante's Cove, une série gay dépourvue de scénario, ou encore Amour, Gloire et Beauté. Dernièrement, elle a fait de la figuration dans trois épisodes de la saison 1 de Dollhouse. Voyez donc le niveau ! Pour terminer, car ce serait malhonnête de ma part de ne pas la citer même si elle n'arrive qu'à la fin du pilote : Lucy Lawless, la célèbre Xéna. Pour ne pas la réduire à ce rôle, je rappelle qu'elle a également participé à Battlestar Galactica et à The L Word.
So What ?
Avant de démolir ce pilote, je dois reconnaître que je n'ai jamais été sensible à l'univers de Raimi et Tapert. Hercule et Xéna m'ont toujours profondément emmerdés et je trouve Legend Of The Seeker ridicule. C'est mon choix, comme dirait l'autre. De la même façon, les histoires de gladiateurs sont loin de me passionner. Je déteste les films Spartacus, 300 et autres. La série étant dans cette veine, il y avait peu de chances pour que ça me plaise et effectivement, ça ne m'a pas plus du tout. De là à dire que les 52 minutes que durent ce pilote ont été une torture, il n'y a qu'un pas. Il se trouve que c'est d'une pauvreté affligeante scénaristiquement parlant, très manichéen avec de biens bons gentils et de bons gros méchants. Mais c'est l'histoire originale qui veut ça. Le jeu des acteurs est à l'image du scénario : extrêmement pauvre. Les dialogues ? On ne peut pas faire plus convenu et plus plat. On nous a annoncé cette série grandiose visuellement. Qu'en est-il ? Oui, pour de la téloche, c'est bien foutu. Ce n'est évidemment pas du niveau de 300, on sent que les moyens sont moindres, mais il y a des efforts de faits. La réalisation par contre est pleine de tics et c'est juste hyper agaçant. On use et abuse des ralentis, que ce soit pendant les nombreuses scènes de sexe, plutôt belles mais redondantes, ou les inombrables scènes de combat, ennuyeuses à souhait. Afin de justifier le "blood" du titre de la série, on fait couler le sang à flot, tout le temps, et ça devient vite risible. Car si les ralentis sont là pour souligner les mouvements du corps, ils sont avant tout utilisés pour montrer le sang gicler des plaies ouvertes. Sur une ou deux scènes, pourquoi pas ? Mais systématiquement, ça perd de son efficacité. Je n'ose imaginer ce que ça peut donner sur 13 épisodes...
En bref, je ne vois pas trop à qui Spartacus : Blood & Sand peut s'adresser, à part les fans de baston et encore. La série possède un certain intérêt visuel mais c'est vraiment tout. Starz, la chaîne du câble qui la diffuse, a visiblement confiance en elle puisqu'elle a déjà commandé une saison 2 avant même la diffusion de la saison 1. La vérité, c'est que ses exigences d'audiences sont très basses et que c'est une série qui prend du temps en post-production donc il était nécessaire de lancer le travail tout de suite pour que la saison 2 ne se fasse pas trop attendre. Ca se fera sans moi en tous cas. No Thanks.
// Bonus // Une bande-annonce pour les courageux !