(source de l’illustration sur ce blog, sur lequel vous pouvez entendre la voix de Jean Tardieu, l’auteur de ce texte).
En m’extirpant péniblement des brumes de Noël, j’ai fait un rêve :
Nous étions à l’aube du 1er janvier 2010, et quelque chose d’imperceptible avait changé dans notre monde, sans que nous puissions mettre un nom sur cette disparition digne de Pérec.
J’avais eu quelques jours plus tôt la bonne idée de proposer à quelques relations virtuelles un défi encore plus ambitieux que celui du No Sarkozy Day, que j’avais déjà anticipé dans ma frénésie névrotique bien avant d’avoir la berlu… (sans e, c’est exprès) en commettant un billet sur la psychopathologie du petit Nicolas (voir ici).
J’y proposais alors, avant ce phénomène à présent bien connu qui nous avait tous inspirés, de LE FAIRE INEXISTER.
Et je me suis donc mis à l’imaginer, ce monde sans Lui. Plus de billets, plus de blogs, plus de tags, plus de citations, plus d’articles dans les journaux (sauf officiels, bien sûr…), plus de sarkomania qui nous imbibe les limbes jusque dans nos inconscients qu’il a sacrément bien réussi – le fou ! – à troubler avec une efficacité manifeste… Plus de photos sur nos pages de blogs, plus de références d’aucune sorte à son œuvre minable et répugnante.
J’avais trouvé LA SOLUTION : il suffisait donc de s’abstenir de le citer, d’en parler, d’écrire son nom, où que ce soit. De nous astreindre, ensemble, à ce grand effort collectif et obstiné de lutter contre sa présence parmi nous. L’exclure de notre monde. Définitivement. Dans la durée, et pas seulement pendant quelques heures.
Sans le faire exprès, pris par ma propre logique, je rejoins donc l’ami des pas perdus, (en ne partageant pas tout à fait l’enthousiasme démesuré malgré, je tiens à le préciser, ma sympathie pour l’initiative), mais pour une autre raison, plus fondamentale à mes yeux : l’efficience de la chose, me retrouvant soudainement en cela, à ma grande surprise, proche de Matthieu L. … et en même temps fort éloigné, ne partageant pas son optimisme quant à nos instances démocratiques, qui n’en ont plus que l’apparence : on parle là d’ une coquille vide, dans laquelle la voix du peuple n’a plus guère de résonance… comme l’histoire récente nous le démontre tous les jours par le fossé qu’il y a entre ceux qui nous dirigent et les autres.
Il nous faut une initiative plus RADICALE ! L’ennemi est grand par son pouvoir de nuisance, il l’a assez prouvé ! Il n’est donc pas temps de faire dans la demi-mesure…
Beaucoup se plaignent et tergiversent tout en se contentant de subir passivement les attaques permanentes de ce gnome malfaisant contre notre système social et nos valeurs fondamentales qui faisaient autrefois notre gloire… Accepterons nous sans sourciller que tout cela soit bel et bien fini ?
Pour moi, c’est NON. Et donc soucieux de participer à ma façon à l’émergence d’une solution qui pourrait être facilement mise en œuvre par tous (et toutes…), j’avais ainsi inventé la mort virtuelle (et donc médiatique) de Monsieur Sarkozy. Je n’avais fait que poursuivre mon opiniâtre réflexion sur mon idée fixe : trouver (ça, c’est fait), et viser son talon d’Achille, dans le prolongement de ma réflexion sur son état psychique : la sur-médiatisation qui lui était consubstantielle, consécutive à sa pathologie, risquait fort de devenir, après ces moments d’apparente ascension sociale, une belle descente aux enfers !
Ne plus parler de lui le rendrait pour sûr définitivement fou. A lier. Et bon à enfermer. Et c’est là qu’est sa place. A l’asile ! Juste retour du boomerang de la nuit sécuritaire…
Participons, ensemble, à l’opération : #2010lânésanslui !