« « Il y a deux types de communautés, déclarait Bernard-Henri Lévy au Quotidien de Paris (16 janvier 1981). Les communautés de fait, d'abord. C'est-à-dire de « race », de »terre », de « terroir », de « région », de nation, que sais-je encore, toutes ces communautés incarnées (...) dont l'horizon me parait toujours être l'enfermement, la violence et finalement la barbarie. Et puis il y a les autres. Les communautés de verbe, de loi, de papier, d'idée, d'idéal. Des communautés sans ancrage, des rassemblements sans frontières, des identités cosmopolites et toujours transgressives ». Pour nous qui, contrairement à l'Ezéchiel de drugstore, n'avons pas choisi les « communautés de papier », la France constitue l'une de ces communautés « incarnées » dans lesquelles s'enracine notre vue-du-monde et sans lesquelles les idées que nous nous efforçons de promouvoir ne serait plus que des mots vides de sens. »
(Alain de Benoist, Eléments printemps 1981)
En passant, grand merci à mon frère d'avoir exhumé quelques n° d'Eléments qui n'ont rien perdu de leur acuité en ces temps de confusion et de terrorisme intellectuel. Ces « communautés de papier » me rappellent furieusement cette notion de « nationalité de papier » constamment promue par nos amis cosmopolites (de l'extrême-gauche (non la gauche radicale) au camp libéral/progressiste), sorte de nationalité hors-sol désincarnée et vide de sens.
On retrouve ici en une phrase, et de façon saisissante, la quintessence de la doctrine BHLTM :
-transgression érigée en dogme,
-haine de tout enracinement physique ou idéologique,
-apologie du cosmopolitisme, nomadisme d'individus sans passé, sans attachement, sans histoire et donc, sans avenir hormis celui de l'aliénation marchande et festive promue par nos modernes Ezéchiel de drugstore » ! ah, ah !