Janvier 2006 : ouverture de la SNCF à la concurrence capitaliste – les lignes du fret sont immédiatement ouvertes
Décembre 2009 : ouverture à la concurrence du trafic international des voyageurs
Prévu pour 2015 : ouverture totale des lignes nationales de transport des voyageurs à la concurrence privée.
Les multinationales ne perdent pas de temps pour s’engouffrer sur un marché qui peut leur rapporter gros.
Déjà TRENITALIA s’est engouffré dans l’ouverture et va faire circuler ses trains – Rome- Milan- Paris – dès le printemps prochain. Il lui ainsi possible de concurrencer la SNCF sur le tronçon Lyon – Paris.
VEOLIA, leader des services aux collectivités, va fusionner sa branche transport avec TRANSDEV, filiale publique de la Caisse des dépôts et Consignations. Pour faciliter cette fusion, la RATP qui possède 25,6% du capital de TRANSDEV va céder ses parts. Quant à La Caisse des dépôts, elle apportera 200 millions d’argent public à sa filiale avant sa fusion avec VEOLIA.
Ce nouveau groupe a élaboré un projet qui lui permet de concurrencer la SNCF sur Paris- Lyon, Paris- Lille, Paris – Strasbourg, Bâle Mulhouse, Thalis sur Paris -Bruxelles et Eurostar sur Paris Londres.
VEOLIA annonce que le projet actuel n’est qu’une première étape. Le « Figaro » explique : « avec des coûts d’exploitation 30% inférieurs à ceux de la SNCF du seul fait du régime social des cheminots, VEOLIA et TRENITALIA pourraient devenir la compagnie low-cost du TGV… Pour la SNCF, il s’agit là de la fin d’un monopole et du début d’une bataille qui conduira nécessairement l’entreprise publique à perdre des parts de marché ».
Les propriétés nationales sont livrées clefs en main aux sociétés capitalistes privées. Elles en retirent d’énormes profits. Les salariés et les usagers en feront les frais. Il est temps que ceux-ci interviennent pour les faire reculer.