Une fusillade que personne n’entend dans le vacarme de New York, tel est le prologue !
La même fusillade, au même endroit, mais au dernier chapitre et tout s’éclaircit !
Entre temps, nous suivons la vie de Joseph Vaughan, le narrateur, à Augusta Falls, un trou perdu de Géorgie, de 1940 à 2005. En alternance, se glissent de courts chapitres où l’on entend la voix intérieure du héros, pendant son tragique face à face solitaire avec celui qui lui a ruiné sa vie et qu’il a sans cesse poursuivi!
Joseph est un enfant d’une dizaine d’années, déjà orphelin de père, quand la première petite fille de sa classe est sauvagement assassinée et amputée. D’autres suivront sans que l’on puisse jamais trouver le criminel. L’enfant se sentant très concerné forme un groupe d’anges gardiens avec ses amis d’école pour protéger les autres jeunes filles de la ville mais le shérif les surprend dans leur ronde de nuit et la vie normale reprend. Toute une série de malheurs s’abat alors sur lui, à commencer par la folie de sa mère qu’il adorait et qui, avec sa jeune institutrice, l’encourageait à écrire. Il deviendra d’ailleurs un écrivain reconnu !
C’est un livre très noir que celui-ci, policier si on veut, mais serial killer surtout et noir, noir, noir ! Un peu trop pour moi ! J’ai beaucoup aimé le début jusqu’à la mort de la première femme et du bébé, mais j’ai un peu zappé la vie à New York où tout semble recommencer comme en Géorgie !Et puis j’ai fini par deviner le meurtrier sans en être totalement sûre, cependant !
Je comprends qu’on puisse s’enthousiasmer, comme beaucoup l’ont fait, pour ce roman très bien rythmé et très évocateur des différentes atmosphères d’une petite ville du sud des Etats-Unis pendant et après la guerre. L’évolution des différents personnages est également minutieuse et très réussie ! Mais tant de crimes, tant de malheurs, une telle succession d’échecs et j’ai fini par décrocher. Je suis allée jusqu’au bout mais en sautant quelques pages vers la fin, je l’avoue !
Ce livre a reçu le Prix du roman noir étranger Bibliobs, en mars 2009, remis par Eric Naulleau.
Beaucoup de blogs en ont parlé, certains très positifs et d'autres moins: Dasola, Cuné, Manu, Keisha, aBeille, et bien d'autres sans doute!
Seul le silence de R.J.Ellory (Ed. sonatine, 2008, 498 pages) Traduit de l’anglais par Fabrice Pointeau