15 : Chairlift – Evident Utensil (Ray Tintori)
Ce n’est pas une défaillance de votre connexion internet. N’essayez donc pas de traficoter vos câbles ou votre réseau wifi. Ray Tintori maîtrise plus ou moins votre retransmission (tout dépend si vous fermez ou non votre page internet en fait..).Il contrôle les horizontales et les verticales (c’est bien vrai ça). Il peut vous noyer sous un millier de pixel ou déstructurer une simple image jusqu'à lui donner un désordre coloré, et même au-delà ... Il peut modeler votre vision et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir. Pendant les minutes qui viennent il contrôlera tout ce que vous aller voir et entendre. Il partagera les angoisses et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses... au-delà du datamosh.
Chairlift - "Evident Utensil" Music Video from Data Mosher on Vimeo.
Extrait de l'album : Does You Inspire You
14 : Matt & Kim – Lessons Learned (Taylor Cohen)
Il fallait oser ! Du courage, il en aura fallu au duo punk New Yorkais pour se promener à poil sur Times Square, au-delà de cette idée amusante, une évidente beauté se cache dans ce clip, tandis que Matt est déterminé d’aller jusqu’au bout, la pauvre Kim hésite, son cœur s’accélère et puis c’est la libération ! Comme deux gosses émerveillés par la grosse machine, Matt et Kim redécouvrent ce lieu si commun pour eux. Deux enfants jouant au jeu du chat et la souris avec les policiers, le couple s’amuse nous aussi jusqu’à cette fin aussi inattendue que brutale.
Matt & Kim "Lessons Learned" from POPFRENZY HQ on Vimeo.
Extrait de l'album : Grand
13 : The Flaming Lips – Watching The Planets (Wayne Coyne and George Salisbury)
Mais qu’est ce qu’ils ont à tous se foutrent à poil?!! Cette fois –ci c’est Wayne qui y met du sien dans cette vidéo ou des gens ont l’air d’apprécier le vélo tout nul. Tandis que d’autres personnes elles aussi dans le plus simple appareil sortent d’une sorte de vagin sphérique… Oui oui vous avez bien lu ! Pendant ce temps là le pauvre Wayne Coyne est comme d’habitude, dans sa bulle, son monde protégé de tous qui finiront par le porté en grand manitou. Sûrement le leader des Flaming Lips à raté sa vocation, on se met même à penser que si il n’avait pas réussit à percer dans la musique, il aurait sûrement fini tel un Raël à attendre la venue des extraterrestres, ses semblables, car Coyne est définitivement d’un autre monde.
P.S : Si ça ne marche pas, il n'y a plus qu'à aller faire un tour du côté du NME et d'attendre un peu...
Extrait de l'album : Embryonic
12 : N.A.S.A – A Volta (Logan)
Ce film d’animation peuplé de souris est sûrement ce qu’on a fait de plus malsain en matière de vidéo cette année. A travers l’objectif d’une caméra de surveillance, on suit les atrocités commis dans une ville pourrie jusqu’à la moelle. Très loin de l’univers Disney, ces souris mafieuses passent plus de temps dans divers trafiques violent plutôt qu’à la direction de balais magique. A tout ça il faut rajouter cette formidable architecture d’une ville qui ne cesse de changer, défaire pour mieux tout reconstruire, les immeubles ne cessent d’évoluer jusqu’à l’inévitable, la mort de cette ville.
N.A.S.A. - A Volta from elucid on Vimeo.
Extrait de l'album : The Spirit Of Apollo
11 : St. Vincent – Marrow (Terri Timely)/Actor Out Of Work (Ian Kibbey and Corey Creasey )
Pourquoi choisir quand les deux sont aussi exceptionnel ? Dans Marrow, vidéo étrange et glacial, la pauvre Annie Clark tout de noir vêtue quitte une tombe pour suivre les rues pas si désertiques que ça, où la belle envoûte tout les gens qu’elle croise. Elle aura beau leur implorer leur aide, tout se bloque à chaque fois. Finissant avec une armée derrière elle, rien n’y fait, St. Vincent est désespérément seule. Tandis que dans Actor Out Of Work, la New Yorkaise est cette fois ci beaucoup moins seule, se transformant en chef de casting, voyez les gens l’implorer cette fois ci dans cette exercice où des personnages plus improbables les uns que les autres laissent couler toutes les larmes de leurs corps.
St. Vincent "Actor Out of Work" from Logan Hefflefinger on Vimeo.
Extrait de l'album : Actor
10 : The Dead Weather – Treat Me Like Your Mother (Jonathan Glazer)
C’est bien connu, Jack White aime les bons clips, il n’y à qu’à voir ceux des White Stripes tous plus épatant les uns que les autres, notamment grâce à un certain Michel Gondry qui à sût se faire une place sur le grand écran depuis. Son nouveau groupe n’échappe pas à la règle en convoquant là encore un pape du clip. Jonathan Glazer va puiser son inspiration du côté de Tarantino et plus particulièrement de son ami Rodriguez, en prenant tous les éléments qu’ils chérissent, des filles (enfin une fille mais quelle fille !), des flingues, du cuir, des clopes et forcément du rock. Le tout sur fond de banlieue Américaine paisible et de couché de soleil.
Treat Me Like Your Mother from Ladislaw on Vimeo.
Extrait de l'album : Horehound
09 : Grizzly Bear – Ready Able (Allison Schulnik)
C’est l’un des innombrables points forts de cet album, et si les premiers clips avaient plutôt déçu, Ready Able vient rattraper ce retard avec cette vidéo pleine de poésie où les couleurs ne cessent de se mélanger. Tout en pâte à modeler, Allison Schulnick n’hésite pas à détruire ses œuvres pour mieux les remodeler dans un formidable kaléidoscope coloré. Ready Able est un émerveillement aussi bien pour vos oreilles que pour vos yeux.
Extrait de l'album : Veckatimest
08 : Cinnamon Chasers – Luv Deluxe (Saman Keshavarz)
Totalement inconnu jusqu’ici, et on ne peut pas dire que ce single donne envie d’en savoir plus, Luv Deluxe possède pourtant un grand clip reprenant l’idée de Prodigy et son Smack My Bitch Up. On se retrouve donc dans la peau du protagoniste qui va très vite tombé amoureux d’une femme qui va participer à sa descente aux enfers. Il aura beau revenir en arrière et transformé son passé, rien à faire, cet homme est condamné à connaitre une conclusion dramatique entrainant avec lui sa bien aimée.
Cinnamon Chasers - Luv Deluxe (Music Video) from Saman Keshavarz on Vimeo.
Extrait de l'album : A Million Miles From Home
07 : The Walkmen - Four Provinces (Bruno Levy)
Le stop-motion est une idée formidable mais qui à été surexploitée depuis l’invention du clip, The Walkmen ont donc eu l’idée de ne pas s’emmerder avec ça pour obtenir un résultat similaire en remplaçant la camera par un appareil photo, Bruno Levy s’est donc amusée dans ce cadre exceptionnel à mitrailler de jeune Népalais avec son appareil pour obtenir le même effet que le stop-motion, le résultat est plus que probant mais surtout ce clip est d’une incroyable beauté, on en redemande.
The Walkmen, Four Provinces from bruno levy on Vimeo.
Extrait de l'album : You & Me
06 : The Horrors – Sea Within A Sea (Douglas Hart)
Après Strange House, on n’attendait pas grand chose d’eux, pourtant, il a suffit d’un clip pour affoler tous les médias, si la chanson en est grandement pour quelque chose, le clip n’y est pas pour rien. Sous forme d’un live à la télévision présenté par un journaliste au flegme « so british », The Horrors se lance comme si c’était leur première fois. Sous fond de building coloré, d’image de télévisions mal réglé, fidèle à eux même, froid et stoïque, ces garnements font une entrée réussi qui donne le ton à leur second album.
Extrait de l'album : Primary Colours
05 : Dead Man’s Bones – Dead Hearts (Dead Man’s Bones)
Pour un groupe formé par deux acteurs, on était en droit de s’attendre à un clip à la réalisation léchée, et c’est ce qu’on a eu. Une idée bizarre, un peu glauque avec un os de poulet, le bréchet, celui avec lequel on exauce des vœux qui entraine derrière lui une machine macabre provoquant à son passage mort et désolation. Jamais on aurait cru qu’un os de poulet était capable de provoquer cet effet et pourtant…
Extrait de l'album : Dead Man's Bones
04 : MGMT – Kids (Ray Tintori)
Non content d’avoir signé le meilleur clip de l’année dernière, MGMT revient à la charge avec la même équipe (comprenez le même réalisateur). Ray Tintori qui place ainsi un second clip dans ce top signe un grand moment avec cette vidéo très inspiré par les films d’horreurs des années 80 et se payant même le luxe d’avoir Joanna Newsom en maman sexy pas très vigilante. Le sommet de cette vidéo est sûrement l’apparition du groupe dans des robes argentées pour le moins étonnantes !
Mgmt : "Kids" (Official Video) HQ
envoyé par wonderful-life1989. - Regardez la dernière sélection musicale.
Extrait de l'album : Oracular Spectacular
03 : Yeasayer – Ambling Alp (Radical Friend)
Peut être le clip le plus barré de cette année, à l’image du groupe, Radical Friend qui s'est sûrement inspiré du réalisateur Jodorowsky enchaine les idées toutes aussi bizarres, on a le droit alors à des hommes à capuches qui ont des miroirs à la place du visage qui font du cheval, de la boxe ou tout simplement tape sur une batterie, un chanteur qui se fait tripoter par ce qui doit être sûrement une sorcière vaudou, des visages qui apparaissent dans le ciel ou qui sortent de leurs corps, des textures bizarres et des gens tout nus qui courent vers un poing argenté… Ca vous parait confus alors le mieux est de visionner cet objet filmique non identifié.
Yeasayer "Ambling Alp" from Team G on Vimeo.
Extrait de l'album : Odd Blood
02 : Fever Ray – If I Had A Heart (Andreas Nilsson)
La moitié de The Knife est sûrement l’artiste qui a sortit le plus de clip cette année, tous plus macabre les uns que les autres, c’est son premier essai qui remporte la palme. If I Had A Heart possède déjà des plans à couper le souffle comme cette grande bâtisse où le bassin vide est peuplé de morts. A grand renfort de travelling, Andreas Nilsson instaure une ambiance qui sied bien à la chanson. Sûrement la vidéo la plus noire qu’on est pût voir cette année, et depuis belle lurette. C’est surtout la vue de Karin Dreijer Andersson transformée à l’occasion en un squelette qui nous donne le plus froid dans le dos. BRrRrr!
fever ray - if i had a heart from Raf Rennie on Vimeo.
Extrait de l'album : Fever Ray
01 : Depeche Mode – Wrong (Patrick Daughters)
Je l’ai déjà dit dans ces pages mais je le répète, j’aime les clips avec des voitures dedans ! Wrong a tout pour me plaire, on suit donc cette machine de la mort sur roue descendant les routes. Un visage énigmatique apparait, le cauchemar pour nous et pour le passager peut alors commencer. Patrick Daughters se lance dans une hantise que beaucoup d’entre nous ont, le protagoniste ne contrôle rien, subissant les actes de la voiture, le seul maitre à bord. Pas d’explications, on assiste seulement avec effroi à l’inévitable. Une réalisation et une mise en scène brillante qui nous ferait presque aimer Depeche Mode. On n’en attendait pas moins du réalisateur de 1234 de Feist même si cette fois ci on est à mille lieux des joies de la chorégraphie joyeuse et coloré.
Depeche Mode - Wrong from Themis Telkhin on Vimeo.
Extrait de l'album : Sounds Of The Universe
BONUS : She & Him – Why Do You Let Me Stay Here? (Marc Webb)
Tiré d’un film dont je n’attendais rien mais qui m’a finalement touché en plein cœur, Marc Webb le réalisateur dudit film met la main à la pâte pour filmer ces deux acteurs, la magnifique Zooey Deschanel et le très (trop ?) cool Joseph Gordon-Levitt dont l’alchimie est plus qu’évidente. Se lançant tous deux dans une chorégraphie enchainant les trucs un peu couillons, un peu cliché mais attendrissant comme c’est pas possible. Notion spéciale à la danse qui commence à la deuxième minute et vingtième seconde sûrement la plus cool du monde, un joli clip qui vous rendra sûrement autant, peut être plus, addict que moi…A moins que vous ne trouviez ça naze, c’est possible aussi.
Extrait de l'album : Volume One