Magazine

Histoire des waalo-waalo

Publié le 25 décembre 2009 par Bababe

Histoire inconnue ou tout simplement niée   
HISTOIRE DES WAALO-WAALO

HISTOIRE DES WAALO-WAALO
D'après les historiens et scientifiques, comme Cheikh Anta Diop, Aboubacry
Moussa Lam ou encore Théophile Obenga, les Wolofs (comme la plupart des ethnies
d'Afrique) seraient originaires de la vallée du Nil (l'actuelle Égypte). Selon
eux, les traces les plus anciennes d'une culture, surtout en ce qui concerne la
langue et les principes religieux et culturel dont les Wolofs ont hérité,
remonteraient à l'époque de l'Égypte pharaonique, aussi bien en Basse-Égypte
qu'en Haute-Égypte. Les recherches effectuées par ces historiens cherchent à le
démontrer en faisant des comparaisons culturelles, anthropologiques et
linguistiques entre l'égyptien ancien et le wolof qui en est une des langues les
plus proches.
La tradition orale wolof rapporte que les Wolofs seraient originaires de la
vallée du Nil, comme en témoignent les Cahiers[4] de Yoro Boli Diaw qui, en
rassemblant les diverses traditions orales wolof, décrit les six migrations
entre le Nil et la vallée du fleuve Sénégal auxquelles le Sénégal doit son
peuplement au XIXe siècle. Les Wolofs ont d'abord cohabité avec les Berbères
dans le sud-est de la Mauritanie, en compagnie des Peuls, des groupes
mandingues, des Soninkés et des Sérères. Tous ces groupes de Noirs étaient
appelés Bafours par les Berbères. À l'époque de l'empire du Ghana, les Wolofs
étaient animistes. Ils habitaient le Tekrour, royaume vassal du Ghana situé dans
la vallée du fleuve Sénégal et lieu de naissance de l'ethnie toucouleur. La
tradition orale confirme que le berceau de la culture wolof fut le delta du
fleuve Sénégal au Waalo où régna Ndiadiane Ndiaye ,l'ancêtre mythique des
Wolofs.
Il aurait régné en tant que bourba du Djolof, de 1200 à 1249, mais les
chronologies par rapport a son regne divergent. D'après les spécialistes,
l'homme qui met fin au règne du Bourba Ndiaye est Tiramakan Traoré, l'un des
généraux de l'armée de Soundiata Keita, le fondateur de l'empire mandingue.
Selon les griots spécialistes de cette période, pour englober le Grand Djolof à
l'empire du Mali, Soundjata Keita envoie une armée dirigée par Tiramakan Traoré
pour tuer le Diolofin Mansa (ce qui en mandingue signifie l'empereur du Djolof).
La tradition orale attribue à Ndiadiane Ndiaye des origines almoravides du
groupe Lemtuna, par son père, Maure, du nom de Abou-bakr Ben Omar ou Abou
Dardaï, mort avant sa naissance tuer par la fléche d'un Archer Soninké, sa mère
étant une Toucouleur du nom de Fatoumata Sall, fille du Lamtoro (Chef de la
province du Toro), au Tekrour. Malgré ses origines Almoravides Ndiadiane Ndiaye
reste un grand animiste. Iniatialement il portait le nom Ahmedou Aboubakar Ibn
Oumar Al Lemtouni, il reçut par la suite son nom Ndiadiane Ndiaye des Sereres.
Élu chef de ce qui va devenir le royaume du Oualo, il réunit progressivement
toutes les populations d'ethnie wolof. Le clan des N'diaye dirige l'empire.
Ce patronyme wolof existe toujours aujourd'hui.
Au XIe siècle, les Almoravides, guerriers musulmans d'origine berbère,
commencent à vouloir convertir les groupes animistes, par le Djihad. Les
Toucouleurs et les Soninkés, étaient déjà musulmans pour la plupart d'entre eux,
convertis par les Dyula, eux-mêmes initiés par les commerçants arabo-berbères
entre le VIIe siècle et le IXe siècle. En revanche les Sérères, les Peuls et les
Wolofs – pour échapper à la pression des Almoravides, mais aussi et surtout à
cause de la sècheresse – entreprennent plusieurs migrations qui les mènent dans
les régions qu'ils peuplent aujourd'hui, en particulier dans le cas des Wolofs,
le nord-ouest et le centre du Sénégal.
Au début du XIIIe siècle, les Wolofs fondent l'empire du Djolof qui regroupe à
son apogée les États du Waalo, du Cayor, du Baol, du Sine, du Saloum, le
Fouta-Toro et le Bambouk. La tradition orale chante même que les bourba djolof
auraient dominé tout le Sénégal actuel.
Après 1549, les États vassaux du Djolof retrouvent leur indépendance jusqu'à la
fin du XIXe siècle au moment de la colonisation française. L'ethnie wolof est
proche des ethnies sérères et peules, surtout linguistiquement, mais aussi
culturellement. Beaucoup de spécialistes envisagent une origine commune de ces
peuples. Les Wolofs et les Sarakhollés auraient également des liens très
anciens. L'ethnie wolof pourrait être née d'un métissage avec les peuples cités,
autochtones du Sénégal à l'époque de leur migration depuis la vallée du Nil.
Mais ceci reste à prouver, malgré plusieurs pistes de recherche
prometteuses[réf. nécessaire].
Le mot walaf est l'ancêtre du mot wolof. Djolof Mbengue, le fondateur du premier
village wolof, s'établit, avec plusieurs groupes wolofs, dans ce qu'on appelait
alors le pays laf. En wolof le mot wa signifie « ceux venant de », donc wa-laf
désignait ceux venant du pays laf. Ce pays laf est, avec le royaume du Waalo,
l'un des lieux de naissance de l'ethnie wolof. Plus tard le mot walaf devint le
mot wolof. Cheikh Anta Diop, scientifique et égyptologue sénégalais, utilisait
le mot walaf dans ses recherches sur l'origine des Wolofs
Patronymes
Les patronymes les plus portés chez les Wolofs sont : Ndiouck,Ndiaye, Diop,
Fall, Guèye, Mbaye, Mbengue, Thiam, Dieng, Seck, Mbacké, Beye, Mbow, Lô,
Samb,Seye, Ndaw, Wade, Tall, Mbodj, Diaw, Amar,Niang, Cissé, Sady, Niasse, Péne,
Cassé, Mboup, Diagne, Aidara, Babou. On en compte plus d'une centaine.
Histoire
Le roi du Waalo portait le titre de brak. Ce royaume connut de nombreuses
guerres entre les différentes dynasties voulant régner sur le royaume. Trois
dynasties se disputaient le pouvoir : les Loggar d'origine Maure, les Dyoos
d'origine Sérères, et les Tedyek d'origine peuls. Les peuples majoritaires dans
le Waalo sont les Wolofs, les Peuls, les Toucouleurs, les Sarakhollés et les
Maures trarza. Le Waalo est considéré, dans la tradition orale wolof, comme le
lieu de naissance de la langue et de la culture wolofs. Ndiadiane Ndiaye,
ancêtre mythique des Wolofs, bien avant l'empire du Djolof dont il est le
fondateur, avait été élu chef en ce lieu, après avoir émerveillé la population
par sa sagesse et ses apparitions miraculeuses. Avant son arrivée dans la
région, des propriétaires terriens sérères, Lamanes de clan Ngom, et Peuls de
clan Diaw, occupaient les lieux. Le mot brak, nom du souverain, serait dérivé de
Barka Bo Mbooc (Mbodj), nom du premier successeur de Ndiadiane Ndiaye. Pour
d'autres, il serait issu du mot Arabo-berbère, Baraka ou Barka, signifiant le
bienfaiteur.
Le royaume s'est longtemps battu contre les Maures trarza au nord, les
Toucouleurs voulant islamiser le royaume très réfractaires à l'Islam, bien que
les musulmans ont toujours cohabité avec les animistes. Dans le Waalo les femmes
étaient connues pour leur courage. Dans la tradition orale du Waalo sont souvent
évoqués les actes de bravoure des femmes face aux ennemis du royaume. Le grand
suicide collectif des femmes du village de Nder dans le Waalo en 1820
constituait un acte de résistance face aux Maures. La reine du Waalo Ndjombött,
qui a régné avant sa sœur Ndaté Yalla, s'était mariée avec le roi des Maures
trarza, Mohamed El-Habib, pour rétablir la paix entre le Waalo et le royaume
trarza. Leur fils Ely Ndjombött a regné sur le Trarza.
Au Waalo, le brak était élu par le sib ak baor(senat), qui sont les grands
conseillers du roi, le diogomay qui est le maître des eaux, le Diawoudine maitre
de la terre, gourveneur des Kangame chefs de provinces, le Maalo trésorier du
royaume. Le brak était choisi parmi les trois dynasties du royaume, il devaient
appartenir par le lignage maternel Meen, a l'une des trois lignée. L'héritier
était choisi parmi les fils des sœurs du brak et non parmi les fils du brak, la
société du Waalo étant matrilinéaire. Les familles Wade, Mbodj,Ndiouck, Ndiaye,
Diop, constituaient les clans les plus puissants du Waalo, tous d'origine wolof.
La capitale du Waalo était la ville de Ndiourbel(Rosso-Mauritanie), à ne pas
confondre avec la ville Diourbel au Baol. En 1702, le brak Yerim Mbagnick Mbodj,
transfère la capitale à Ndiani. En 1783 la capitale est à Khouma, puis enfin à
Nder. Les provinces et sous-provinces du royaume sont : Riket, Maanga, Gammalo,
Marwayal, Tungeen, Njaw, Njuwar et Nalewu, toutes dirigées par les différentes
dynasties, et les divers membres de l'aristocratie. Le Waalo était délimité par
l'émirat du Trarza au nord, le Fouta-toro à l'est, l'océan atlantique à l'ouest,
le Cayor au sud, et le Djolof au sud-est.
Les Français réussiront en 1859 à annexer le royaume avec la dernière grande
reine du Oualo, Ndaté Yalla qui s'est battue avec acharnement contre les
Européens et les Maures. C'est a la bataille de Diouboulou, que l'armée dirigé
par faidherbe, battut l'armée dirigé Ndaté Yalla. C'était le 22 février 1855,
date a laquelle commençent la colonisation du waalo.
Liste de quelques braks parmis les 63 Braks du Waalo:
1674 - 1708 Naatago Aram Bakar
1708 - 1733 Njak Aram Bakar Teedyek
1733 - 1734 Yerim Nadate Bubu
1734 - 1735 Meu Mbody Kumba Khedy
1735 - 1736 Yerim Khode Fara Mboj
1736 - 1780 Njak Xuri Yop
1780 - 1795? Fara Penda Teg Rel
1795 - 1805 Njak Kumba Xuri Yay Mboj
1805 - 1810 Saayodo Yaasin Mboj
1810 - 1816 Kuli Mbaaba Mboj
1816 - 1825 Amar Faatim Mborso Mboj
1825 - déc. 1827 Yerim Mbañik Teg-Rella Mboj
déc. 1827 - 1830 Fara Penda Adam Sal Mboj (premier règne)
7 juillet 1830 - 1832 Xerfi Xari Daaro (premier règne)
1832 - 1833 Fara Penda Adam Sal Mboj (deuxième règne)
21 juillet 1833 - 1835 Xerfi Xari Daaro (deuxième règne)
1835 - 30 oct. 1840 Fara Penda Adam Sal Mboj (troisième règne)
nov. 1840 - févr. 1855 Mö Mboj Maalik Mboj


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bababe 1140 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte