La consommation moyenne de sel était de 9 à 10 grammes par personne et par jour à la fin des années 90. Dès 2002, l’Afssa préconise de réduire l’apport en sel et un objectif de 8 grammes par jour a été fixé dans la Loi de santé publique de 2004. Aujourd’hui, 46 % des adultes et 23 % des enfants en font encore une trop forte consommation : plus de 8 grammes par jour.
De plus, Selon l’étude ENNS, la consommation en glucides simples demeure trop élevée (supérieure à 12,5 % des AET) chez 26 % des adultes et 55 % des enfants. Aussi, depuis 1999, le niveau de consommation de glucides simples chez les femmes s’est accru de 5,8 %.
La campagne de communication de l’INPES entend donc apporter des éléments de réponse à ces trois constats dans trois spots télévisés depuis le 2 novembre 2009. Les concepteurs des spots y ont mis en scène des contextes de consommation surprenants pour illustrer le fait que le gras, le sel et le sucre ne sont pas toujours là où on le pense. Si vous n'avez pas vu les vidéos, retrouvez-les ici ou ici.
Saler un œuf coque avec des céréales du petit-déjeuner paraît pour le moins absurde… pourtant, la réalité nutritionnelle est là ! On ne s’attend pas à trouver du sel dans un aliment prétendument sucré. MADAM vous aidera au quotidien Puisque les aliments que nous consommons recèlent des « anti-trésors » cachés et au final des mauvaises surprises, un module de comparaison des aliments a été mis en ligne en même temps que fut lancée la campagne de l’INPES sur www.mangerbouger.fr .
Son objectif principal : aider la population à choisir ses aliments selon leur teneur en gras, en sel ou en sucre. La « Machine À Décoder les Aliments Mystérieux » (MADAM) fournit des informations sur un grand nombre de familles de produits (céréales, fromages, plats cuisinés…). De plus, il fournit une mine de renseignements sur les teneurs en lipides, en sel et en sucres. Ces repères, couplés à la campagne presse et télé, peuvent aider les français à retrouver des repères nutritionnels pertinents. Evidemment, il faut ici faire confiance à nos concitoyens pour qu’ils consultent ce site, cet outil essentiel à l’heure où les étiquettes des produits alimentaires que nous consommons chaque jour sont tout sauf claires. Un effort supplémentaire de clarté sera d’ailleurs demandé à l’industrie agro-alimentaire allant dans le sens d’une plus grande transparence quant à la composition nutritionnelle de nos aliments. Pertinent ou pas ? Sans prétendre apporter les réponses à tous nos problèmes de santé liés à notre alimentation, ces spots ont au moins un mérite : mettre à bas des idées reçues sur notre quotidien alimentaire.
Sucrer son café avec du Ketchup, faire cuire des pommes de terre dans une délicieuse barre chocolatée, sont des situations confinant certes à l’absurde en matière de cuisine, de goût, mais elles montrent, il était temps, à quel point les aliments sont modifiés, dénaturés même, dans notre alimentation. Personne ne penserait à faire cela… A tout le moins faut-il l’espérer… Cependant, mettre les français face à ces situations un tantinet ubuesques permet d’identifier la vraie nature de ce que nous mangeons.
Ces spots amènent à l’évidence à farfouiller dans une cuisine, dans les placards, pour constater qu’au-delà de la question du goût, nous ne savons pas réellement ce que nous apportons à notre organisme. Cette question est pourtant essentielle. Ce sera donc à chacun de suivre les indications de Madam… de modifier ses habitudes alimentaires, sanitaires, nutritionnelles, et nous ne nous verrons pas manger des moules marinières aux corn-flakes ou des huîtres au milky-way.
Noël approche… il est temps de constituer les menus.