Ouf ! Terminé. Cela fait près d’un mois que je me traîne cette brique de 900 pages.
D’Artagnan est un personnage qui fait partie de la culture populaire. Tout le monde connaît Athos, Porthos et Aramis. Ou croient les connaître. En effet, j’ai découvert des personnages fort éloignés de l’image de héros un peu datés, pétris d’honneur, de bravoure et de bons sentiments. En réalité, j’ai trouvé des soudards à la morale légère dotés d’un sens de l’honneur idiot qui s’apparente plus à un code maffieux qu’à de la distinction. En lisant, je me suis souvent demandé comment des personnages aussi peu recommandables étaient devenus des modèles pour des tas de gamins en mal d’aventure. Drôles de modèles.
La vérité est que si je ne l’ai réellement adoré, le livre m’a souvent intéressé. D’abord pour la modernité incontestable du récit si on met de côté l’aspect « capes et épées » qui n’est plus très en vogue depuis une bonne trentaine d’année. Ensuite, les multiples rebondissements et les intrigues parallèles sont dignes d’une série TV actuelle. Les ressorts de l’intrigue n’ont pas beaucoup changés depuisle 19ème siècle (le roman a été publié sous forme de feuilletons en 1844). Ce qui a changé serait plutôt le professionnalisme des éditeurs (de nombreuses incohérences du récit rendent la lecture parfois déstabilisante)
Il me faudra sans doute plusieurs semaines avant que je ne sache si j’ai apprécié ou pas. J’ai l’impression de ne pas avoir (trop) perdu mon temps mais je n’éprouve aucune envie de prolonger l’expérience avec les deux autres volets de la trilogie des mousquetaires. En dépit de l’intérêt que représente le décalage avec le roman moderne, c’est assez long, bâclé (personne ne relisais Dumas ?) et l’intrigue est à ce point entrée dans la culture populaire que les pages sont parfois lourdes à tourner.