Plus particulièrement, elle souligne la décision sur les extraits choisis aléatoirement par Google qui sont clairement une entorse aux droits moraux des auteurs, précise The Bookseller. De même, l'exception pour citation invoquée par la firme californienne et rejetée par la cour devient un élément tout aussi primordial dans le combat contre Google. Il s'agit bien d'un acte de reproduction, et n'ayant aucun but d'information, puisque seuls des robots les choisissent, la loi sur la citation ne saurait s'appliquer.
Le président, Frederico Motta appuie toute l'importance de cette décision juridique, pour l'ensemble des éditeurs européens. « Elle montre qu'en Europe, même les sociétés sur internet doivent respecter la loi. J'espère que Google comprend que le moment est venu d'entamer des discussions sérieuses avec les éditeurs européens, en commençant tout d'abord par retirer nos livres de leur base de données. »
Un acte qui laissait La Martinière sceptique, ne voyant pas comment, hormis en déconnectant le service, cette suppression pourrait se faire. Quant à l'appel que Google a annoncé, nous n'y sommes pas encore... « Si les avocats de Google ont dit qu'ils feraient appel, c'est qu'ils jouent leur jeu. D'une part, l'appel n'a pas encore été fait. D'autre part, ils feraient bien de réfléchir à deux fois avant de se lancer dans cette procédure. Les attendus du verdict pourraient être plus graves encore pour eux et l'avertissement de vendredi plus sévère encore », expliquait Me Colin, avocat de La Martinière.