D’habitude, la sublime Charlotte, c’est moi. Mais là, il faut dire ce qui est : j’ai trouvé plus forte que moi. Pas de beaucoup, soyons franche, mais un peu comme si je jouais mon premier match de tennis contre Federer : presque équitable
. Charlotte Gainsbourg n’en finit pas d’être sublime, épanouie, belle, et de nous surprendre : choquante et bouleversante dans Antichrist pour lequel elle a été primée à Cannes, swinguante dans IRM, son nouvel album, affirmée dans sa décision de faire des concerts, ses premiers, et presque causeuse dans ses interviews.Son nouvel album et le titre éponyme, IRM, renvoient directement à l’hémorragie cérébrale dont elle a été victime il y a un an. 3 ans après 5:5, on y retrouve son filet de voix, dans des chansons qui donnent moins l’impression qu’elle s’excuse d’être là, plus assurée, mais toujours un peu fragile. Peut-être l’impact de Beck, qui a su la rassurer suffisamment pour l’emmener vers des sons plus rock, parfois inspirés des rythmes africains, parfois électro / magnétiques.
Pour en savoir plus sur cet album, je vous recommande la géniale interview fleuve des Inrocks. Et puis, pour découvrir un peu son album, vous pouvez l’écouter sur son MySpace.
Le clip de son duo avec Beck, Heaven can wait :
Pour tout vous dire, en écrivant ce billet, j’ai l’impression d’être grégaire au possible, et d’encenser Charlotte Gainsbourg comme à peu près la planète entière. IRM, ce n’est pas mon album de l’année mais j’aime le fait qu’il soit original, surprenant, moins susurrant (je comprends que d’aucuns hurlent au génie de la fragilité, mais personnellement, cette façon de chanter, ça m’emmerde).
Enfin, Charlotte Gainsbourg actrice est au côté de Romain Duris dans Persécution, un film de Patrice Chéreau sorti le 9 décembre dernier puis prête sa voix à l’un des personnages de Max et les maximonstres qui sortira le 16 décembre prochain.Et vous, qu’en pensez-vous ?