Manga
IMHO Editions, 2004
La semaine dernière, je vous présentais Pure transe, du même auteur féminin. Cinderalla, première oeuvre publiée en France, est le
détournement du célèbre conte Cendrillon, version à la fois mignonne (le célèbre "kawai" japonais), psychédélique et grotesque.
Imaginez un manga tout en couleur, à dominante rose et vert, avec toujours ces personnages en forme de poupées gonflables, de princesses modernes.
Voyez maintenant Cendrillon tenant un restaurant de brochettes au poulet avec son papa, à la sauce barbecue légendaire.
Mais il se trouve que la papa meurt d'une indigestion pour avoir trop mangé et que la pauvre Cinderalla se retrouve toute seule à gérer le resto.
Pas pour longtemps car le Papa devient un gros zombie vert sortant tout les soirs du cimetière avec ses nouvelles fiancées très gloutonnes ! Tous les soirs,
tels des vampires très gloutons, ils investissent le restaurant. Cinderalla se met au service de ces clients pas comme les autres...
Un soir, elle rencontre un joli prince qui est lui aussi un zombie ! Pour se rendre à sa fête, elle doit elle aussi se transformer en zombie...Elle demande
l'aide d'une fée apprentie qu'elle a recueilli...Elle danse avec le prince mais lorsqu'elle s'enfuit, elle perd un oeil !!!
Voici le début des aventures rocambolesques de Cendrillon revue à la sauce pop !
On accroche ou pas, là n'est pas le problème !
Reconnaissons à Junko Mizuno, plutôt illustratrice que mangaka, un talent certain pour créer des univers complètement décalés. Sous des allures de dessins enfantins, Mizuno décrit une société
malade, psychédélique et non dénuée d'humour !
Au Japon, le manga féminin est surtout tourné vers l'introspection. Avec cet univers original, Mizuno a su créer sa patte ! Le prouve toute la série de produits dérivés tels des teeshirts et
figurines de toutes sortes...