Jean Zay est un homme politique
français, né en 1904 et mort en 1944, assassiné par la milice. Il fut ministre de l'Education et des Beaux Arts du Front Populaire, soutenu par Léon Blum.
Entre 1936 et 1939, il oeuvre activement pour la démocratie dans le domaine scolaire et en faveur des activités extra scolaires, travaillant en collaboration avec Léo Lagrange. Jean Zay est
aussi l'un des principaux instigateurs pour la création du festival de Cannes. A partir de 1939, il s'engage sur le front, puis gagne l'Afrique du Nord, avec notamment Pierre Mendès France.
Opposant au régime de Vichy et 'déserteur', il est arrêté le 14 août 1940, au Maroc. Ramené en France, il y est jugé et condamné à la déportation, avant d'être incarcéré. Mais en juin 1944,
il est kidnappé et assassiné par la milice, qui abandonne son corps dans un bois. L'année suivante, Jean Zay est réhabilité à titre posthume.
« Les hommes qui ne rêvent point la nuit perdent un tiers de leur existence » Jean Zay
Le prix Jean Zay (prix littéraire) a été créé en 2005, à l'initiative du Parti Radical de Gauche, à l'occasion du centenaire de la loi de Séparation des Eglises et de l'Etat de
2005. Il couronne une oeuvre consacrée aux thèmes de la laïcité et des valeurs républicaines. L'auteur récompensé reçoit un chèque d'un montant symbolique de 1905 €.
La présidente de ce prix est la journaliste et romancière Nine Moati. Et en cette année 2009, c'est l'auteur Alain-Gérard Slama qui a été consacré pour son livre "La société d'indifférence", paru chez Plon.
"Ce livre a pour ambition de secouer une torpeur. J’aimerais, je l’avoue, que ceux qu’on appelle
les républicains modérés, qu’ils soient de droite ou de gauche, se découvrent encore capables d’élever la voix pour défendre les libertés. Depuis vingt ans, un processus implacable de régression
de la démocratie française s’est engagé, et la monopolisation du pouvoir par un « Prince-PDG » hyperactif, mais sacrifiant l’essentiel à l’immédiat, ne fait rien pour l’arrêter.. ...Pourtant,
j’espère encore. Je ne veux pas conclure. Si je prétendais conclure, cela signifierait que l’histoire est déjà écrite, et ce serait de ma part une démission. »
Nine Moati et Alain-Gerard Slama
La remise de ce prix s'est tenue au Procope ce mercredi 9 décembre 2009. Grâce à Silvana Bergonzi des éditions Michel Lafon, j'ai pu être invitée à cet événement. J'ai alors découvert un monde que je ne connaissais pas, un lieu mytique aussi. J'y ai recroisé la romancière Irène Frain et
j'ai pu converser avec écrivains ou éditeurs. Je remercie Silvana de tout coeur pour cette expérience enrichissante : accueil, apéritif, discours, remise du prix et déjeuner chic et
convivial.
Attachée de presse de cet événement : Eva Grimal
Qu'est-ce que Le Procope vous demandez vous certainement ?
Le Procope serait le plus ancien restaurant de
Paris, inauguré en 1686. Il s'agissait alors d'un café-glacier plus que d'un restaurant, nommé d'après son propriétaire, Francesco Procopio Dei Coltelli, en plein coeur du 6 eme arrondissement de
Paris. Les habitués du Procope ont des noms que nul n'ignore : Voltaire, Rousseau, Molière, La Fontaine, ou Diderot, qui y écrira en partie son Encyclopédie !
Des Lumières sous les lumières du Procope, de quoi ajouter encore à son beau décor historique. Danton, Marat et Robespierre avaient fait de ce restaurant leur QG à Paris. Même le
lieutenant Bonaparte y laissa son chapeau en gage. Parmi les portraits peints du décor du Procope, dignes d'un musée, peut-être reconnaîtrez-vous celui de Benjamin
Franklin : car c'est au restaurant café Procope, au décor très Comédie Française, en plein coeur du 6e arrondissement de Paris, que l'Américain y acheva le texte de la
Constitution ! Bref, un restaurant pour le moins historique, et dont le décor vaut celui de nos plus beaux théâtres, dont chaque salon porte le nom d'un illustre homme de lettre.