L’intestin et sa muqueuse constitue un organe à part entière et la partie la plus étendue de l’interface entre notre organisme et le milieu extérieur; en effet, la muqueuse intestinale a une surface d’environ 250 m2 (l’équivalent d’un court de tennis) et héberge une flore de plus de 1000 bactéries issues de plus de 400 espèces différentes. Elle se compose d’environ 300 millions de cellules et 100 millions de neurones et secrète plus d’une vingtaine de neurotransmetteurs. Elle joue donc un rôle essentiel dans le fonctionnement de notre système digestif et dans le maintien de notre bonne santé!
La muqueuse intestinale se compose d’une seule couche de cellules reposant sur un tissu de soutien ou milieu interstitiel. La couche de cellules comprend quatre types de cellules:
- les entérocytes, cellules de l’intestin grêle
- les colocytes, cellules du côlon ou gros intestin
- les cellules à mucus
- les lymphocytes, cellules immunitaires
Cette muqueuse remplit de multiples fonctions:
La première, l’absorption intestinale: chaque jour, elle laisse pénétrer environ 500 grammes de nutriments et récupère une grande partie des sécrétions digestives (protéines, lipides et sels minéraux). Elle joue donc un rôle de filtre en ne laissant passer que les plus petites molécules des substances ingérées lors de l’alimentation.
L’intestin est également le premier organe immunitaire de notre corps: 50% des cellules immunes se trouvent dans la muqueuse intestinale. Cette muqueuse est capable de synthétiser des protéines qui protègent de certaines toxines bactériennes et de certains agents chimiques. Par ailleurs, ce système immunitaire intestinal va protéger l’organisme de la pénétration des bactéries, parasites et virus, par l’intermédiaire de deux processus.
L’un dit spécifique , repose sur les lymphocytes (cellules immunitaires) localisés dans la muqueuse intestinale: ils permettent aussi bien la tolérance immunitaire vis à vis de la flore dominante que le contrôle des populations microbiennes et fongiques invasives. L’autre processus, non-spécifique repose, lui, sur l’alliance de trois entités: le flux intestinal (le bol alimentaire parcourt l’intestin grêle en 30 minutes environ), le mucus de surface qui protège la muqueuse et participe par sa richesse enzymatique à environ 300 opérations chimiques et enfin le renouvellement complet de cette muqueuse en 4 à 6 jours.
La flore intestinale quant à elle remplit de multiples fonctions: elle favorise le transit intestinal et accélère ce renouvellement cellulaire. Elle alcalinise le contenu intestinal, augmente l’absorption de l’eau et du sel. Elle facilite la digestion des protéines peu digestibles, des fibres alimentaires, des lipides et dégrade le cholestérol. Elle synthétise les vitamines B2, B5, B6, B8, B9, B12 et K, grâce à certaines bactéries. Elle dégrade une partie des sels biliaires et permet la métabolisation de certains médicaments( quelques antibiotiques et antidépresseurs entre autres).
Le système immunitaire intestinal joue donc un rôle essentiel dans la préservation de notre bonne santé: il coopère avec certaines souches microbiennes (flore saprophyte) et doit nous préserver de bien d’autres (flore pathogène). Cette flore dérive de l’alimentation et de nombreux gestes quotidiens (comme porter ses doigts à sa bouche). Tant qu’un équilibre persiste, la cohabitation entre ces différents composants de la flore ne pose aucun problème. Par contre, si la flore se déséquilibre, à la suite d’un stress, d’ un changement d’alimentation, d’un traitement antibiotique prolongé, d’ un excès de sucres rapides ou de produits laitiers, cela provoque une hyperperméabilité intestinale; les grosses molécules qui sont normalement arrêtées par la muqueuse passent dans la circulation sanguine et dans tout l’organisme où elles déclenchent des réactions inflammatoires, à l’origine de diverses pathologies.
Que faire pour conserver ou retrouver la bonne santé de notre intestin?
D’abord, opter pour un régime alimentaire de type méditerranéen, de préférence biologique, riche en fruits et légumes frais, céréales complètes, légumineuse, huile d’olive et augmenter la consommation d’eau et de fibres. Parallèlement, réduire la consommation de sucres raffinés(sucre blanc), de graisses saturées (beurre, fromages), de viande rouge en excès car ces nutriments sont responsables de fermentations et de putréfactions intestinales, irritantes pour la muqueuse. Enfin, éviter l’alcool, les aliments reconnus allergéniques(gluten) si une sensibilité est diagnostiquée.
Ensuite, veiller à avoir une bonne hygiène dentaire et une bonne hygiène de vie en général.
Enfin, nous pouvons régénérer notre flore intestinale en prenant des probiotiques associés à des prébiotiques, ainsi que certains compléments alimentaires. Parmi ceux-ci, l’Aloe Vera qui régule les réactions immunitaires et stimule la production de mucus; la pulpe de Baobab, antioxydant global et prébiotique puissant, qui régule le transit digestif, réhydrate et constitue un excellent anti-inflammatoire naturel, utile en cas d’arthrose et de maladie inflammatoire chronique de l’intestin; le jus de Noni, véritable cocktail de vitamines et de minéraux essentiels, facilite l’absorption des micronutriments et stimule les défenses immunitaires; le Lait de Jument super-aliment nutritif, revitalisant, détoxiquant , rééquilibrant digestif et intestinal est également un puissant immuno-stimulant.
Chacun d’entre nous, en fonction de ses symptômes, choisira le remède naturel qui lui convient; le cas échéant, il peut être utile de consulter un médecin utilisant l’homéopathie, la phytothérapie ou l’aromathérapie qui peuvent aussi nous aider à retrouver ou maintenir notre bonne santé intestinale, garante de notre bien-être général!
Et vous, avez-vous des « recettes de santé intestinale » à nous proposer?