En attendant un billet plus complet, on lira avec intérêt les premières réactions d'Olivier Ertzscheid sur Affordance. Est-ce que les choses peuvent changer de manière radicale pour Google et son programme GoogleBooks avec cette victoire française? Sur le fond, non, bien évidemment. Mais c'est clair que cette défiance vis-à-vis d'un acteur américain, que l'on pensait incontournable et intouchable, va sans doute conforter l'idée que les choses peuvent être de même avec d'autres acteurs américains aussi "incontournables" (comme le rappelait François Gèze récemment Amazon représente près du quart des ventes de livres aux Etats-Unis, sans parler d'Apple qui règne sur la musique depuis près de deux ans). Et que les monopoles en la matière sont loin d'être déjà construits pour le livre en France. Tout reste à faire et les éditeurs français sont bien "maîtres" de décider la façon dont ils vendront leurs livres: formes, prix, conditions, réseaux. Une loi sur le prix unique du livre numérique enfoncerait-elle à nouveau le clou?