La flèche du clocher a été supprimée après la deuxième guerre mondiale. L'autel, les confessionaux, le mobilier, les fonts baptismaux étaient tous des merveilles de sculpture sur bois. La chaire représentait un bateau, toutes voiles déployées, voguant sur des eaux déchaînées. On voyait les cordages, les chaînes, et même une ancre plantée sur les vagues. Une mouette se reposait sur les ondes écumantes.
Tout a disparu dans les années cinquante sous prétexte de modernisme.
La procession de la Fête-Dieu avait lieu chaque année. Partant de l'impasse Pankoucke , elle traversait les Facultés Catholiques, rue du Port, et leurs jardins, chaque soir, pendant une semaine.
Pour la procession de N.D. de Consolation, la Vierge était promenée sur un char orné de fleurs et de lampions, tiré par quatre chevaux blancs, prêtés par la Brasserie du Pélican.
De nombreux reposoirs, plus beaux les uns que les autres attendaient la Madone. Des guirlandes illuminaient les rues, et, le long du cortège, on allumait des feux de Bengale. Les enfants jetaient des fleurs au pied de la statue. C'était une véritable féerie!
Le dernier jour, la cérémonie avait lieu sur le canal. La statue était sur une barque fleurie et garnie de lampions.
L'énorme cortège, qui démarrait du pont de la Citadelle, était suivi par des barques de mariniers. La population suivait de la berge en priant et en chantant. Face à l'Eglise, on débarquait la Madone et tout le monde entrait pour l'office.
D'après Irène Scouvemont.