Quand j’étais petite j’étais persuadée qu’en grandissant, beaucoup de choses s’amélioreraient. La route droite que je pensais être l’avenir serait sure, inchangée. Je serais forte, sans peur et sans reproche, comme les adultes qui m’entouraient. Je serais fidèle à ma ligne de conduite et en exigerait autant des autres. Le temps a passé, depuis et alors que je suis maintenant une adulte, j’ai bien peur de ne jamais le devenir.
Je ne suis sure de rien et doute de pouvoir assumer les trop nombreuses responsabilités qui incombent à un adulte (certains jours, j’ai l’impression d’être encore un bébé grandi trop vite), mon avenir est bancal et hésitant, les vieux ne sont d’aucune aide puisqu’ils sont pires. Je préférerais retourner dans les bras protecteurs de l’enfance que d’aller droit devant.
Pour mes amis, ça ne vaut pas mieux. Nous errons, d’histoires d’amours tronqués parce que l’autre est encore à fond sur son ex en (semi) ou total plans culs, en échecs, que ce soit à des partiels ou à l’entrée de grandes écoles. Mais Dieu merci, le week-end arrive et on peut enfin se bourrer la gueule et fumer.
Ce serait trop facile de ma part de m’arrêter à un constat aussi pessimiste: pour rééquilibrer la balance nous sommes des enfants plutôt sympas avec nos parents, nous accumulons les jobs d’étudiants pour gagner notre indépendance, nous avons des rêves et l’avenir nous est (encore) ouvert.
Les Skyblogs ont été fermés, on passe presque tous eu notre bac et de ces courtes années derrière nous, seuls les meileurs, les plus fidèles, sont encore à nos côtés.
Je sais que c’est paq bien de juger mais à part de rares expressions, je vois ce que nous sommes et je me dis: « C’est pas bien ça. C’est pas bien du tout. », aussi bien les vierges jusqu’au mariage que les players, ceux qui ont décidé de chanter dans le métro et ceux qui n’ont que leurs prépas et HEC dans la tête. Et moi je ne vaux pas mieux, à accumuler des histoires qui ne durent pas plus d’une soirée.
En ce moment, je me recentre, je fais le ménage. J’ai des regrets que les choses ne se soient pas passés comme je les rêvais mais pourquoi aurait-elles du obéir à ma seule volonté? Je ne suis pas Dieu, que je sache.
Non, peu de choses se sont passés comme je l’imaginais, enfant.
Mais une chose est sure: je ne pourrais jamais ne pas prendre au sérieux un gosse.
P.S.: “Everyone has the heartbreak that shapes them in a way that they could never go back to the innocence that they had before.”
Z.D.