Quatrième partie de ce rapport de bataille écrit pour Les Grandes Invasions d’Ageod. Pour plus de détail sur ce jeu, voyez le site officiel. Version originelle de cet AAR : Gjergj K. ; Traduction : David. Vous retrouverez les précédentes parties dans la section AAR de Cyberstratège.
- 440-450.
A partir de 440, les îles britanniques furent prisent dans un véritable maelström. Au début, il ne semblait pas y avoir d’autres troubles que les raids épisodiques menés par les irlandais. Cependant, en 441, la Bretagne insulaire fut secouée par une vague de violence dont le signe avant-coureur fut la rébellion des mercenaires germains. Dans le Kent, les Jutes se révoltèrent. Vortigern réagit immédiatement en envoyant des troupes depuis Eboracum (York) pour mâter ces traitres mais un second foyer d’insurrection s’embrasait aussitôt, avec les Saxons. Menés par Hengist et Horsa (deux frères, considérés comme les fondateurs du royaume de Kent – NDLR) ils parvinrent à se rendre maîtres de la province d’Icenia (Norfolk et Suffolk actuels – NDLR). Une nouvelle fois, Vortigern prit la tête des troupes pour conduire la répression à l’encontre des agitateurs et en septembre, les deux meneurs renégats étaient repoussés jusque vers leur froide patrie du nord de la Germanie. Les Jutes furent également battus, sans toutefois qu’il soit possible, pour une raison inconnue, de les annexer complètement. Un tribut fut cependant exigé et perçu, par Vortigern et ses hommes. Cette annexion, pour cette fois manquée, devait cependant survenir après une seconde campagne de pacification, quelques années plus tard. En 445, les Brittons, profitant de l’incapacité des Jutes à reconstituer une armée, repoussèrent donc une nouvelle fois les envahisseurs germains. Cela fait, ils entreprirent de capturer Clota (éponyme de la rivière Clyde – NDLR) qui avait repris son indépendance après l’abandon de la province par les barbares Pictes. La guerre semblait inévitable. Cependant, elle ne devait pas survenir !
Pendant les premières années du règne de Vortigern, beaucoup prédisaient que sa médiocrité allait conduire la nation vers la ruine. Il n’en fut rien. Bien au contraire, ce souverain devait rester pour la postérité, connu sous le titre de Vortigernus Magnus, Germanorum Malleus (Vortigern le grand, le marteau des germains).
La Bretagne après l’annexion des Jutes, le reflux des Saxons et la capture de Clota. La nation encense Vortigern !
Ailleurs, les alains et les Perses vécurent quelques révoltes d’esclaves, rapidement réprimées. Les mêmes révoltes, menées avec d’avantage de constance chez les Thuringes, finirent par déstabiliser le royaume. Tout semblait s’y dérouler comme si les nations voisines finançaient elles-mêmes ces dissidences… L’évènement marquant de cette période fut la guerre opposant les Sassanides aux Éphtalites. Cette fois, une imposante armée perse, composée d’archers, de cataphractes, d’infanterie et d’un unique éléphant de guerre, fut déployée. En dépit d’un taux de pertes proche de cent pour cent, incluant la perte du fameux général nestorien Ibas (historiquement, il fut évêque d’Édesse – NDLR), les Sassanides parvinrent à battre leurs ennemis. Curieusement, la horde éphtalite ne semblait pas décidée à défendre ses territoires, préférant se reposer et récupérer dans une province au mains des natifs ; plus tard, elle s’établirait en Hircanie.
La guerre entre les Vandales et les Berbères.
En 448, Genséric le Vandale, fatigué des raids incessants des Berbères sur son glorieux empire, leur déclara la guerre. Malgré les grands espoirs de victoire suscités par ses capacités militaires supérieures, une planification rigoureuse incluant de nombreux chariots de ravitaillement, les Vandales allaient subir de terribles pertes, aussi bien au combat que par les effets de l’attrition. En 450, l’issue de la guerre demeurait encore incertaine.
Le monde en 450.
Notes :En réponse à une question concernant la manière de céder des territoires à une autre nation, l’auteur précise qu’il ne s’agit pas d’une option diplomatique mais plutôt d’une astuce de jeu. Le moyen d’y parvenir consiste à déclarer la guerre à cette nation, à cliquer sur l’option de reddition, puis à céder en tribut la ou les provinces concernées. L’I.A. accepte généralement cette cession sans contreparties. Il convient de ne pas déclarer ainsi la guerre à ses vassaux, sous peine de perdre cette souveraineté. L’autre possibilité passe par l’option dénommée « Fœdus » (terme latin signifiant « alliance » – NDLR), une carte diplomatique permettant ainsi de céder quelques territoires frontaliers.
Les provinces signalées en jaune et situées sur les terres actuellement occupées par la Pologne et la Russie ne sont pas des possessions alanes mais bien thuringes. Les Alains sont paisiblement installés en Gaule. Les Thuringes ont été malmenés par diverses tribus barbares et ont de ce fait perdu toutes leurs unités combattantes. La seule manière de les préserver fut alors de leur céder des terres en Arménie. Le plan initial étant de les faire migrer, par la suite, d’Arménie vers la Germanie mais à mi-chemin, il évoluèrent en empire et se montrèrent incapables de vaincre les Gépides. En définitive, leur territoire s’étend désormais le long d’une espèce de corridor entre le Caucase et la mer Baltique.
Concernant l’état religieux du monde depuis le dernier bilan, peu d’évolutions sont à noter. Les Brittons ont converti quelques provinces et on remarque quelques activités des missionnaires, dans le nord de l’Iran. La différence majeure se situe au niveau de la croissance du courant chrétien nestorien au sein de l’E.R.E.. On trouve encore beaucoup de donatiens en Afrique du Nord, de païens en Germanie, etc.. Le sud de l’Espagne est toujours le foyer pour nombre de provinces germaniques ariennes. A présent, le mazdéisme est affaibli, supplanté par le christianisme en Mésopotamie et en Iran. J’en arrive à envisager la conversion des Sassanides à cette religion.
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