… Reste au party de bureau… Souhaitons-le!
J’espère que personne ne va nous trouver. Je suis saoul. Je suis assis sur la toilette, pis contre la porte de la cabine. Sur moi, il y a ma collègue. Détromper-vous, on est habillé. Quelqu’un vient d’entrer, si quelqu’un aurait vu 4 pieds sous la porte… imaginez la machine à rumeur. Je vous raconte.
C’est mon party de Noël de ma job. Des gens bien fringués, du beau monde. Bar ouvert. L’arme mortelle des partys de bureau. Celle par qui les photos de fesses sur le photocopieur ont été inventées. Et moi, un bar open ça me rend dingue comme une toutoune devant une van de puff aux fruits. C’est une madame avec qui je travaille qui dit ça. Ça me fait rire les expressions d’antan.
J’ai bu, j’ai bu. Un peu de n’importe quoi. Quand c’est gratuit, on essaye, on est plus aventurier. Plus cave aussi. Ma collègue est en couple. Elle est saoule aussi. Et pas mal à hommes. Comme la majorité d’entre vous, mesdames. D’après moi, elle prend des shooter de libido extra œstrogène. J’ai fait ma bio en secondaire 5, je connais ça. Elle passe son temps à me tirer par le bras pour aller danser. J’aime danser alors pourquoi pas!
Mais cette fois, c’était un slow. Je ne me souviens plus de la chanson mais je me souviens de ses becs dans le cou. Et elle me refait ça pour 2-3 slows. J’y ai pris goût et je ne réponds plus de moi-même. Je ne suis qu’un homme après tout.
Il est tard et il n’y a presque plus personne. Je lorgne la salle de bain pas trop loin. Je ne vous ferai pas un dessin mais, il y a la salle de réception et la porte des toilettes est derrière un mur. Bref, personne ne me verrait entrer.
Je l’entraine donc subtilement dans ce coin tranquille. Je jette un coup d’œil dans la salle de bain. Les lumières sont fermés. Parfait. Je la prends par le bras, je la pousse à l’intérieur et en moins de deux je verrouille la cabine. Je l’ai regardé droit dans les yeux. J’ai envoyé dans les siens toute l’envie sexuelles que j’ai accumulée dans tous les partys où elle était là et que j’avais envie de l’embrasser sans l’avoir fait. J’ai pris son visage dans mes mains et je l’ai embrassée. Dix secondes, peut-être un peu plus.
La lumière s’est allumée. Quelqu’un allait satisfaire un besoin à l’urinoir. Je me suis assis sur la toilette et elle sur moi. Durant cette période de répit elle s’est rendu compte d’une chose… elle est en couple.
Il est 1h15. Dans la salle le party est fini. Dans la salle de bain aussi visiblement.
D.