Retour sur la Bataille de Chorale... Où sont les chorales ?

Samedi 19 décembre, TF1 célébrait pour la deuxième semaine consécutive les chorales avec une émission importé des Etats Unis, la bataille des Chorales.

Le concept est simple. Prenez 5 artistes de 5 villes différentes. Ils choisissent et constituent une chorale, la forme et devient chef de choeurs. Une fois ce joli monde formé, direction Paris pour un BATTLE (comprenez une bataille) de chorale.
Un savant mélange entre les Choristes et la Star Academy avec un casting varié : Amel Bent pour la Courneuve, Passy pour Paris, Ophélie Winter pour Uzès, Patrick Fiori pour Ajaccio et  Dany Brillant pour Juan les Pins.
L'idée est séduisante sur le papier et l'on pouvait rêver à une image de la chorale en pirme time sortant de ses clichés
Produit par Endemol, les pros des émissions du genre et de la TV réalité, la bataille des chorale n'a ni trouvé le ton ni trouvé son public. A peine 3,5 millions de téléspectateurs pour le second opus, derrière France 2 et M6, TF1 n'a pas atteint ses objectifs et n'a pas séduit le public.
L'échec est la suite d'une succession d'erreur. Malgré le savoir faire d'Endemol avec son panel de reportage qui rythme l'émission et de l'émotion toutes les deux minutes, la Bataille des Chorales n'a pas trouvé son ton.
Vu et traité comme une bataille sympathique et l'occasion de se retrouver autour de la musiue par les choristes et une part du web, la Bataille des Chorales a communiqué sur un remake far west (sans Passy !!) pas trop en phase avec l'esprit chorale.



"Tous ceux qui chante dans une chorale chante pour qu'on chante dans avec eux" rappelait Passy lors de l'émission du 12 décembre. Voilà bien un élément qui n'a pas été pris en compte par la production.
Les fans de télé réalité ont dû zapper très vite. L'émission commence une fois les chorales constituées et prêtes. On voit donc arriver 5 groupes d'une vingtaine de chanteurs et portant les couleurs d'une ville.
Casting, répétitions, tout ce qui fait la création et l'existence du groupe, ce qui fait qu'une chorale est une chorale sera montrée au compte goutte durant les deux émissions dans des reportages remplis de pathétiques ralentis...On frôle même le ridicule le dernier jour avec  à 5 minutes de la fin des votes, un énième reportage qui explique le concept de l'émission. 
Ce qui frappe le plus dans la Bataille des Chorales, c'est l'absence des chorales. Mur humain en fond de scène qui bouge les bras, voici la définition d'une chorale pour TF1 et Endemol. Pour être sur de rien profiter du gros travail d'adaptation des titres chantés souvent à 4 ou 5 voix, la production a judicieusement choisit d'accompagner le tout par une bande son très (trop) forte volée au bar Karaoké du coin de la rue.
A chaque interprétation, un roulement de soliste venaient pousser la chansonnette devant "le-mur-humain-du-fond-qui-bouge-les-bras-et-qu'on-entend-pas" qui constituait la chorale.
Pour des raisons que j'ignore, les prestation des chorales ne dépassaient pas les 2 minutes alors que les artistes en promotion avaient l'honneur de chanter (et même en play back pour Ophélie Winter) leur titres.

La prodcution ne se refusant aucun sacrifice, c'est Benjamin Casteldi qui avait la lourde tâche de mener cette émission. Une trop lourde tâche pour un présentateur qui, manifestement, connait rien ni à la musique ni au chant chorale. "wahou...alors ça...la claque" voilà en résumé les commentaires d'un présentateur se sachant la différence entre un album, un medley et un tube.
Avançant comme un vieux éléphant en fin de course, cette Bataille des Chorales avait des étincelles à chaque apparition des chorales. Sur exités, les candidats (en course et éliminés) ont littérallement allumé le feu sur scène. Un peu trop d'ailleurs au point de massacrer à deux chorales un medley de Johnny Hallyday.
Dans une finale 100% masculine entre Dany Brillant et Patrick Fiori, c'est le Corse qui l'emporte haut la main sur un plateau rempli de fans de l'île de beauté. Avec des drapeaux Corses des supporters à tous les plans, cette "victoire" ne fut pas une surprise.
Bon il est tard, à peine 12 secendes après l'annonce du vainqueur, Benjamin Casteldi nous dis (enfin) au revoir sur un générique qui défile à 100 à l'heure.
Et pourtant à Choeurs et Chorales, nous avons tenu les deux émissions  avec une petite envie de pousser nous aussi la chansonnette à la fin. Malgré des efforts acharnées pour ne pas montrer de chorales, de groupes qui chantent, d'aventure commune, on a pu voir, entre deux promos, quatre reportages bidons et deux coupures pubs, des onces de chants sincères d'amateurs qui se font plaisir à chanter. Dommage que cette merveilleuse énergie ai été caché par la grosse machine TF1.