Et de pointer encore une fois les rabais pratiqués par les grandes enseignes, même au Canada.
Pourtant, la librairie de Toronto fait figure de quasi-légende : en 1992, une bombe incendiaire qui devait à l'origine frapper une clinique d'avortement située tout près détruira presque entièrement l'établissement. Elle s'en remettra et poursuit depuis son combat. Mais aujourd'hui, ce dernier, comme pour toute guerre, a besoin d'argent : 120.000 $ estime le patron, pour continuer d'alimenter son stock d'ouvrages sur les sages-femmes, les violences conjugales, les problématiques des transsexuels, et ainsi de suite.
Les factures qui viendront en janvier pourraient à ce titre avoir raison de la boutique si elle ne parvient pas à trouver le financement nécessaire. Et actuellement, c'est tout sauf le cas... Au contraire : les ventes, à 70/75 % générées par des ouvrages universitaires et les cours qui sont associés posent un réel problème. Ce secteur de l'édition qui mute fortement lui aussi implique des conséquences réellement problématiques et lourdes.
Et puis, aujourd'hui, les ouvrages concernés se retrouvent dans de multiples autres boutiques, alors que la librairie de Toronto fut durant longtemps la seule à les proposer. Une autre modification du marché qui ne joue pas en sa faveur.