Dans la série des "grands méchants" carnassiers, Google détient probablement la palme au point, peut être, de dépasser Coca, Pepsi, Microsoft et autres Texaco dans l'esprit de bien des gens. Depuis quelques temps, la peur à l'égard de Google se double d'un certain aveugement. Vous vous en doutez, loin de moi l'idée de me faire le champion de Google mais, quand on observer le débat concernant la question des livres et de l'édition, convenons que c'est du "grand n'importe quoi". Que Google se prenne quelques claques quand il agit au mépris du droit d'auteur et des éditeurs n'est pas pour me déplaire. A cet égard l'action en justice conduite par le Seuil - La Martinière est non seulement utile mais victorieuse. Il convient donc de s'en réjouir. Par contre, quand certains bons esprits, nécessairement parisiens, entendent dénoncer l'accord entre la Bibliothèque municipale de Lyon et Google il y a de quoi être irrité par tant de méconnaissance et d'esprit tordu car ce qui lie la bibliothèque lyonnaise à Google n'est en rien comparable au juste combat que nombre d'éditeur européens mènent face au même Google. De quoi s'agit-il ?
Comme une grosse vingtaine d'établissements dans le monde parmi lesquels on peut compter Harvard, Oxford ou Munich, la Bibliothèque municipale de Lyon, après un appel d'offre et sur la base d'un cahier des charges très sophistiqué, vient de confier à Google la tâche de numériser 500'000 ouvrages libres de droits. Cette numérisation impossible à financer par une collectivité va être exploitée conjointement par Google et l'établissement lyonnais qui, en parallèle ,mettra gratuitement cette numérisation à la disposition de tous.
Par ailleurs, l'accord lyonnais, qui semble inédit dans le monde, indique clairement que la numérisation se fait à la main, sous le contrôle scientifique de la bibliothèque, le dispositif mis en place se…